Une » simple » injection de cellules souches dans l’œil pourrait bientôt ralentir ou inverser les effets de la dégénérescence maculaire liée à l’âge, à un stade précoce, selon ces travaux de chercheurs de du Cedars-Sinai Medical Center (Los Angeles).
Des résultats précieux autant que prometteurs, alors qu’il n’existe aucun traitement pour stopper la progression de la maladie, principale cause de perte de vision chez les personnes de plus de 65 ans.
La dégénérescence maculaire liée à l’âge (DMLA) affecte jusqu’à 1% des personnes de plus de 50 ans. Le type humide de la DMLA est caractérisé par une détérioration progressive de l’épithélium pigmentaire de la rétine, la macula, une couche protectrice de cellules non-neuronales située à proximité des photorécepteurs à l’arrière de l’œil, en raison de fuites causées par une néo-vascularisation. Les traitements actuellement disponibles ne réparent pas les dommages déjà constatés sur l’œil. La dégénérescence maculaire peut aussi être causée par des facteurs environnementaux, le vieillissement et/ou une prédisposition génétique.
L’équivalent de 16 années de vision chez l’Homme : Le Dr Shaomei Wang, auteur principal de l’étude et chercheur au Cedars-Sinai a pratiqué une injection de cellules souches neurales sur des modèles animaux de dégénérescence maculaire. Les cellules saines ont commencé à migrer vers la rétine et à reformer une couche protectrice. Cette couche de protection a empêché la progression de la dégénérescence des cellules rétiniennes responsables de la vision. Au final, l’injection de cellules souches a apporté 130 jours de stabilité de la vision soit l’équivalent de 16 années de vision chez l’Homme.
Une source de cellules aux effets puissants sur le ralentissement de la perte de vision : L’équipe a d’abord converti des cellules adultes de peau humaine en cellules souches pluripotentes induites (CSPi), des cellules capables de se transformer en n’importe quelle cellule du corps humain. Ces cellules souches pluripotentes induites ont ensuite été spécialisées en cellules souches progénitrices neurales.
Les prochaines étapes doivent tester, toujours chez l’animal, l’efficacité et la sécurité de l’injection de cellules souches et réunir les données nécessaires pour parvenir à un nouveau traitement expérimental. Ensuite, peut-être, viendront les essais cliniques, pour tester l’efficacité de cette nouvelle thérapie, chez les patients atteints de DMLA.
Source: Stem Cells 2015 April DOI: 10.1002/stem.2032 Human iPSC-derived neural progenitors preserve vision in an AMD-like model.
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