Cher tous,
dans la nuit de dimanche à lundi je suis partie dans un envoutement post-injection à cause du Copaxone!
Je me suis piquée comme d’habitude dans un des sites d’injection.
Ce soir-là c’était au ventre.
Après ma piquouze, j’ai senti des palpitations au coeur.
Je me suis regardée dans la glace et mon visage et cou se sont mis à rougir nerveusement.
Bon sang! Je comprends pas, j’allais très bien.. pas de stress.. je me lavais les dents tout simplement et j’étais assise.
Cap au lit avec dans ma main droite mon tensiomètre..
7,4 de tension…
Mince… ça va vraiment pas.
J’appelle Maman et je perds conscience. Je me retrouve par terre, j’ouvre mes yeux. J’entends le téléphone :
« Mel, Mel, Mel… ma chérie….Mel, Mel… »
J’arrive à me relever avec des stupeurs et tremblements et commence à avoir mal au bide… je me sens totalement étourdie…
Je reprends le téléphone et parle comme je peux car mes troubles neuromusculaires au visage bloquent de plus en plus ma parole.
« ah gue… fpfgueeee … chai bechoin de rechpirer.. »
Je sors dans la cour et j’arrive à sonner chez le voisin. Je vois de la lumière…
Mon voisin arrive en urgence vers 00h.
Je me rallonge et là je souffre le martyre. Les douleurs au site d’injection lancent des jets de souffrance. Echelle à 8/10
Le voisin rappelle Maman et contacte en urgence les Pompiers.
Tension trèèès basse. Le voisin connait les premiers secours et tente de me calmer au mieux.
Mains bloquées, corps en tension extrême et puis chui vraiment pas bien.
LES POMPIERS DÉBARQUENT.
Mon voisin prend le relais et a indiqué la liste de mes médocs et l’explication de mon malaise.
Allez zou! On file aux urgences de Cochin.
Je suffoque et je sens que le Copaxone continue son cheminement de douleurs.
Arrivée au urgences sur le brancard… on me met à côté d’un SDF qui ronfle « à mort ».
ça me fait doucement rire et regarde au plafond les néons qui éblouissent amèrement mon visage.
Je ne compte pas les minutes. Je m’en fous car je suis en vie. J’ai soif mais faut pas boire.
J’attends sur le brancard avec mon peignoir. mon portable, ma carte vitale et carte d’identité sont dans ma petite poche.
On me met dans un box urgences. Électrocardiogramme ok.
La tension remonte.
J’évoque mes souchis et évoque le Copachxone….
L’externe prend note et prépare un compte-rendu.
Le Médecin ne passe finalement pas et on me déclare à 3h30 du matin : « vous pouvez rentrer chez vous. La crise est passée. »
: « je chui toute cheule…che peux pas partir comme cha avec mon peignoir de bain. ch’ai pas mes clés, pas de chous, ch’ai pas ma canne et mes chaussons n’ont pas de lacets! »
….SILENCE….
L’externe quitte le box et revient..
« On va appeler une ambulance… Le Médecin est okay »
Transfert de brancard en brancard. On traverse Paris avec la radio « Nostalgie ».
Une chanson me redonne le sourire : « je pars » de Nicolas Peyrac!
Les Ambulanciers montent le volume et je sors des sons et des paroles :
« che pars, prend choin de l’Opéra, de la rue des Lilas.. »
Cliquer ici pour voir la vidéo.
Je rentre bien fatiguée il est 4h du mat’.
Le voisin et sa compagne ont nettoyé mon appart’. Le coin du lit était bien « arrosé ».
Je commence à m’apaiser et m’endors avec quelques larmes au coin des yeux… » je suis une ressuscitée ».
Dans la journée j’appelle mon entourage et ma neurologue qui m’a confirmé qu’hélas ce genre de malaise peut arriver avec le Copaxone!
J’ai lancé un petit SOS sur un groupe Facebook SEP. Les Sepiens m’ont bcp aidé et j’ai lu les commentaires.
Beaucoup de personnes ont vécu ce malaise.
Ma neurologue m’a appelé ce matin pour prendre des nouvelles. Je crois qu’elle était bien inquiète.
MERCI CHERS VOISINS !
MERCI FACEBOOK !
MERCI AUX Z’AMIS QUI SE RECONNAITRONT !
Prenez bien soin de vous et votre santé.
Nous sommes qu’un souffle sur cette terre.
Continuons à partager nos expériences et témoignages! C’est tellement important.
Copaxone : je te maudis un peu… plus jamais ça! Si ça continue je me pique au NUTELLA
Mel