Il paraîtrait...

mercredi 15 avril 2015

- que Michel Polnareff, le chanteur, pour ceux qui l’ont connu, un chanteur, pour les autres, a assigné en justice une marque de crédit à la consommation, dont la mascotte est un bonhomme vert, s'estimant ridiculisé par ses spots télévisés mettant en scène son sosie, cheveux blonds presque bouclés, lunettes de soleil blanches. La star, la célébrité, l’homme qui composa de superbes chansons, a saisi le tribunal de grande instance de Paris pour obtenir réparation de ce qu’il estime être une atteinte au droit à l'image, et réclame 1 million d'euros. Michel, Michel, Michel ! Nonobstant le fait que nous avons adoré bon nombre de tes chansons, je me permets de te tutoyer au risque d’un procès, Michel, il me semble important de te dire qu’il va falloir que tu t’attaques, Michel. En effet, tu te ridiculises tout seul avec cette action en justice, à confondre hommage, clin d’œil et humour avec atteinte à ton droit à l’image. Michel, Michel, Michel, arrête ça, tout de suite, car certains vont affirmer que ce n’est pas beau de vieillir. Crions liberté pour l’information, liberté pour l’expression, liberté pour les pensées, et liberté pour l’arbitre, car rien de mieux qu'un libre-penseur et son libre-arbitre !

- qu’on lit un peu partout des conseils pour stimuler notre cerveau, booster nos capacités ou préserver nos aptitudes. On nous renseigne, on nous conseille, pour mieux faire avec ce qu’on a, développer ou améliorer les performances de nos neurones, muscles ou organes. Mais où peut-on lire comment utiliser de façon pertinente ce qui ne nous sert pas habituellement ? Je ne parle pas de la tondeuse pour les personnes habitant en appartement, du peigne pour chauves ou d’une montre pour un conducteur de train SNCF, mais de certaines parties de notre corps. Pourrait-on ranger dans l’appendice quelques pièces pour le cas où il nous manquerait de la monnaie ? Le coccyx, en dehors de sa qualité hors du commun de faire un mal de chien quand on se le casse, pourrait-il servir à autre chose ? Et les mamelons des hommes, champions de l’inutilité fonctionnelle, pourraient-ils faire de jolis pendentifs à bas prix pour ces dames ? Et les poils, quand on possède des vêtements, ne seraient-ils pas mieux pour rembourrer des matelas ? Quant aux dents de sagesse, à part faire bosser les stomatologues, quelqu’un peut-il leur trouver usage utile ? Crions liberté pour l’information, liberté pour l’expression, liberté pour les pensées, et liberté pour l’arbitre, car rien de mieux qu'un libre-penseur et son libre-arbitre !

- que ceux qui pensent encore que le bonheur peut se construire, via quelques processus mentaux actifs, quelques agissements positifs, quelques résolutions constructives, se plantent, se trompent, se mettent le doigt dans l’œil en dépassant allégrement le coude, ou s’enduisent d’erreurs gélatineuses et gluantes par couches successives bien épaisses. Si vous êtes de ceux-là, cessez, et acceptez, ça suffira. Acceptez que vous ne pouvez pas tout contrôler, que votre vie pourrait prendre une tournure différente de ce que vous aviez prévu, que vous rencontrerez toujours des obstacles, que vous rencontrerez toujours quelqu’un qui a une vie meilleure que la vôtre, que tout ne se produira pas au moment où vous l’espérez, que vous avez fait des erreurs et en ferez d’autres, et que vous ne pouvez pas plaire à tout le monde. Et surtout, cherchez des listes débiles et réductrices sur internet, vous perdrez du temps, de l’énergie, et vos fantasmes d’une vie heureuse rétréciront d’eux-mêmes, et deviendront donc accessibles ! Crions liberté pour l’information, liberté pour l’expression, liberté pour les pensées, et liberté pour l’arbitre, car rien de mieux qu'un libre-penseur et son libre-arbitre !