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Critique Ciné : Robin des Bois, la véritable histoire

Publié le 16 avril 2015 par Delromainzika @cabreakingnews

Robin des Bois, la véritable histoire // De Anthony Marciano. Avec Max Boublil et Malik Bentalha.


La dernière fois que Robin des Bois a été le héros d’un film c’était en 2010 avec Russell Crowe devant la caméra de Ridley Scott. Sauf que Anthony Marciano (Les Gamins) n’a pas voulu raconter encore la même histoire avec le même sérieux. Il s’est dit que ce ne serait pas si bête que ça de se faire sa petite histoire à lui avec sa propre vision du personnage de Robin des Bois qui, avait de devenir l’homme préféré des pauvres, il était le plus détesté des pauvres. Le seul problème de Robin des Bois c’est que Anthony Marciano et Max Boublil (qui sont au scénario) ont probablement voulu faire ce que Alain Chabat avait réussi à faire avec Mission Cléopâtre. C’est dommage qu’ils n’aient pas réussi à aller au bout de leur idée. C’est un film méta assez amusant qui dans ses références peut-être excellent mais qui malheureusement ennui par moment car l’histoire en elle-même n’est pas passionnante pour un sou. Le fait que l’on ait eu l’impression de voir ça des dizaines de fois au cinéma ne permet donc pas de puiser une certaine forme d’originalité. Alors l’avantage de ce film c’est justement de faire des références (les Daft Punk, la dernière référence très drôle à la comédie musicale Robin des Bois qui conclut le film en beauté il faut bien l’avouer, etc.) mais il n’y en a pas suffisamment ou en tout cas ce n’est pas toujours très bien intégré.

Robin des Bois est un sale type. Lui et son compère Tuck ont une éthique très claire dans la vie : ils ne volent que les pauvres, les femmes ou les vieux. Le reste ? Trop risqué. Mais même les sales types ont des rêves, et le leur est de racheter la maison close la plus courue de la ville, le Pussycat. Robin, que rien n’arrête lorsqu’il s’agit de s’enrichir, décide alors d’aller chercher l’argent là où il se trouve et projette de dévaliser la caisse des impôts de Nottingham. Mais sa rencontre avec le gang de Sherwood, des justiciers qui eux volent les riches pour donner aux pauvres, va contrarier ses plans. Petit Jean, Marianne et leurs amis ont en effet eu exactement la même idée que lui : braquer le Shérif de Nottingham. La (vraie) légende de Robin des Bois peut enfin commencer !

Du coup je suis bien embêté car à la fois j’ai pu rire à me pisser dessus (pardonnez mon vocabulaire à la hauteur de celui du film) et puis parfois j’ai été un peu embêter. Le souci aussi de Robin des Bois c’est de se répéter par moment. J’avais pu adorer Les Gamins qui était le premier film d’Anthony Marciano et si je peux apprécier le fait qu’il ne soit pas tombé dans le second film facile après un succès, Robin des Bois est aussi très casse gueule. Et cela se voit encore plus à l’écran. Le film a parfois du mal à renouveler ses gags qui se retrouvent donc à faire encore et encore un peu les mêmes choses, les mêmes gags. Je pense que Anthony Marciano a été un peu trop influencé par sa rencontre avec Alain Chabat dans son précédent film. Il a probablement pensé qu’il pourrait faire un film de ce genre là, qu’il pourrait suivre le même chemin sauf que l’on n’est pas Les Nuls en claquant des doigts, sans compter qu’il y a pourtant de quoi rire dans ce film. Tout n’est pas pathétique pour autant mais disons que l’on est en droit de se demander ce qui s’est passé entre son premier bon film et ce film là.

Je ne veux pas trop le descendre car je n’ai pas détesté complètement. Notamment car j’ai même trouvé de quoi rire à gorge déployée. Il faut dire que le casting est plutôt bon pour ça entre Patrick Timsit en homme de maison close homosexuel ou encore Gérard Darmon en shérif qui a la voix qui déraille dès qu’il commence à s’énerver. Il y a tout un tas de choses de ce genre là qui fonctionnent même assez bien dans ce film mais globalement, ce n’est pas suffisant pour en faire un bon film. Ary Arbittan est tout ce qu’il y a de plus irritant (mais ça c’est un peu aussi car c’est devenu ma nouvelle tête de turque maintenant que je réussi à apprécier Gilles Lellouche et son frère par exemple). Mais cela a beau être drôle, cela ne veut pas dire que Robin des Bois est très futé. Le film veut nous faire croire qu’il est malin dans sa façon de construire l’histoire alors que finalement pas du tout. Il manque un petit quelque chose qui aurait probablement pu le transformer en un inclassable vraiment à se pisser dessus du début à la fin. Dommage qu’ils n’aient pas osé un peu plus le délire, peut-être de peur de ne pas séduire un large public mais à quoi bon…

Note : 4/10. En bref, Anthony Marciano s’est un peu égaré. Dommage.


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