Marvel’s Daredevil // Saison 1. Episode 7. Stick.
Cet épisode nous permet d’en apprendre un peu plus sur le passé de l’homme au masque noir alors que l’on apprend comment il a été formé à devenir cet homme capable, en étant aveugle, de faire tout ce qu’il peut faire. Scott Glenn est vraiment excellent sous les traits du mentor de Matt. Je ne m’attendais pas du tout à ce que l’on apprenne autant de choses autour de Matt et surtout de sa jeunesse à ce moment de la saison mais ces flashbacks sont particulièrement jouissifs. Je dirais même que c’est ce qu’il y a de plus intéressant dans cet épisode. Après la conclusion de l’histoire des russes dans l’épisode précédent, il fallait que Daredevil revienne aux fondamentaux et quoi de mieux que de se concentrer sur l’histoire de Matt et la façon dont il est devenu un professionnel des arts martiaux. C’est assez drôle mais aussi passionnant. Cela permet à la série d’aller dans une toute nouvelle direction, d’apporter aussi des éléments un peu plus surnaturels avec cette histoire de mal ancien appelé Black Sky. La première partie de la saison était simplement là pour installer Matt dans ses aventures de vigilante et pour comprendre tous les enjeux entre sa vie publique et celle qu’il vit la nuit avec son masque noir.
La légende ce Daredevil se construit petit à petit. Cela ne veut pas dire que la série ne se permet pas non plus de développer le personnage dans le présent. Cet épisode est très rythmé de ce point de vue là nous offrant là aussi des choses à nous mettre sous la dent. Scott Glenn incarne donc le rôle de Stick, qui donne aussi son nom à l’épisode. C’est un personnage qui tout de suite impose son charisme et parvient à nous faire comprendre que le plus important n’a pas encore été vécu. Ce qu’il y a aussi d’intéressant dans la dynamique c’est l’évolution qu’il y a au fur et à mesure. Au départ on combat avec des battons, puis des couteaux, et puis Stick veut que Matt devienne une machine à tuer. Il a besoin qu’il franchisse la ligne blanche. Bien entendu que la relation entre les deux ne pouvait pas forcément être la relation la plus facile qu’il soit et Daredevil parvient justement à démontrer de façon très intelligente toute la complexité du héros et des relations qu’il peut entretenir avec eux qui connaissent sa condition et qui il est réellement la nuit. Stick en fait parti. La série avait besoin de ce genre de choses. L’univers de Daredevil reste quant à lui très sombre pour le meilleur. De son côté, cet épisode est aussi un épisode sur des histoires de mentors. Karen va même avoir le sien sous la forme de Ben.
Là aussi Daredevil fait des choses intéressantes mais c’est beaucoup plus léger dans le sens où cela n’implique pas autant de choses pour la suite de la saison. Sans compter sur la scène où Foggy et Karen se tombent dessus. C’était l’une des scènes les plus drôles de cet épisode et je n’ai pas l’impression d’avoir perdu mon temps. Encore une fois Daredevil me surpris, m’offre tout ce que j’attends de sa part et cet épisode permet d’apporter de nouveaux éléments, un nouvel arc narratif (notamment car les russes ne font plus partie du plan de Fisk, encore plus maintenant que Vladimir est lui aussi mort). Difficile de ne pas voir que le but est aussi de nous emmener petit à petit vers un face à face inévitable entre Fisk et Matt. C’est quelque chose que la série prépare de façon très minutieuse, sans vouloir faire dans l’esbroufe dégueulasse. Non, tout ce que raconte cet épisode a son intérêt afin de développer les personnages dans la bonne direction. Brad Turner (Le Transporteur la série, 24) a mis en scène son premier épisode de Daredevil et bien que l’épisode ne change pas énormément de ce que l’on avait pour habitude de voir, sa façon de gérer les espaces les plus huis clos est intéressant (et très intelligent). La série peut encore nous introduire de nouvelles idées d’ici deux ou trois épisodes.
Par ailleurs, je me demande si un jour Elektra fera partie de la série. C’est un personnage qui fait partie de l’univers de Daredevil (qui a eu droit à un film catastrophique au cinéma avec Jennifer Garner dans le rôle titre) et qui mérite un traitement dans cette série.
Note : 9/10. En bref, l’un des épisodes les plus intéressants de Daredevil.