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Critiques Séries : Scandal. Saison 4. Episode 19.

Publié le 18 avril 2015 par Delromainzika @cabreakingnews

Scandal // Saison 4. Episode 19. I’m Just a Bill.


Scandal était par le passé une série que je pouvais attendre avec impatience. Ses cliffanghers et rebondissements les plus improbables faisant partie intégrante de son ADN, la série avait alors réussi à me scotcher au fond de mon fauteuil, comme un bon soap pas forcément de très bon cru. Mais le truc avec les séries c’est que je les prends souvent comme des divertissements et quand ce divertissement bas de l’aile, je cherche alors quelque chose de beaucoup plus structuré, plus efficace et surtout accrocheur mais dans un tout autre sens que des rebondissements artificiels. Le retour de Papa Pope dans l’épisode précédent permet de rapidement débuter l’épisode et de nous plonger dans les hantises de notre héroïne. J’ai beau adorer ces deux personnages, j’avais l’impression ces derniers temps que Scandal ne savaient pas du tout quoi faire pour faire évoluer ou l’histoire de B-613 ou encore Olivia. Cette dernière reste complètement paumée, oscillant entre les scènes avec son père et d’autres personnages. Elle doit gérer une partie de jambes en l’air, une affaire de la semaine, son père, etc. Elle doit gérer tellement de choses qu’elle est aussi parfois perdue quand elle se retrouve seule. L’épisode ne parvient pas toujours à appuyer sur les bons boutons car il y a des choses qui ne sont plus aussi passionnantes qu’auparavant.

Je pense par exemple à Rowan. Ce dernier a tellement été utilisé par la série que maintenant dès qu’il apparaît, son charisme et l’intensité qu’il a pu dégager par le passé, a complètement disparu. Mais le face à face avec son fille, en plus d’être un moment assez drôle (Joe Morton a un jeu qui est de plus en plus comique), c’est quelque chose qui fonctionne à la perfection. Je ne m’y attendais pas du tout mais ce n’est pas bien grave. La réussite de cet épisode ne tient pas vraiment dans l’histoire de B-613 qui n’a de cesse de prendre de la place de la série et qui n’évolue pas énormément (même si cet épisode tente de faire avancer ici et là les personnages et l’univers de B-613 qui gravite autour). Sauf que justement, Scandal veut ici trop en faire après ne pas en avoir fait assez dans l’épisode précédent. Je me demande comment ils veulent vraiment faire évoluer l’histoire car mine de rien, cela manque parfois cruellement d’instinct. On a l’impression que tout avance de façon un peu trop facile, ce qui m’a un peu déçu. On a donc l’histoire d’Olivia qui est au four et au moulin cette semaine. Il faut dire qu’il y a des feux de partout à éteindre et qu’elle semble la seule, malgré son état psychologique très fragile (et l’épisode n’a de cesse de nous le faire remarquer à grand coup de scènes assez creuses), à pouvoir les éteindre.

Le cas de la semaine n’est pas aussi efficace qu’habituellement. Cela me rappelle un peu les cas dispensables de la première saison et je me demande d’ailleurs si au fond Scandal ne cherche pas à se rebooter automatiquement. Marcus, l’activiste d’il y a quelques semaines, est maintenant candidat politique. J’ai l’impression qu’il y a énormément d’élections qui se croisent cette année dans la série et c’est un peu dommage de voir Scandal aller dans cette direction là. Car justement, à trop nous en raconter dans ce sens là, Scandal nous perd légèrement. Je suis cependant assez surpris par la fin de cet épisode mais cela pourrait probablement permettre à Scandal de tourner une image. On imagine donc que Jake est mort. Pourquoi pas, il ne servait plus à grand chose dans la série et même si j’ai appris à l’apprécier au fil des épisodes, je n’arrive toujours pas à l’apprécier de la meilleure façon qu’il soit. Jake n’est de toute façon qu’un obstacle dans la relation entre Fitz et Olivia (même si Olivia semble avoir déjà trouvé quelqu’un d’autre, histoire de se faire plaisir contre un mur). Huck continue de découper des corps et faire le ménage, rien de bien passionnant sous le soleil même si graphiquement Scandal semble oser un peu plus.

Shonda Rhimes adore de toute façon faire tout ce qu’elle a fait dans cet épisode, entre réduire son casting car l’un des acteurs se comportent de façon très mal dans la vie de tous les jours (Columbus Short et ses histoires d’abus de cocaïne lui auront été fatal) et puis réduire son casting avec une idée choc comme ici la mort de Jake afin d’injecter une dimension émotionnelle différente. Je suis donc encore déçu de Scandal cette année mais cet épisode est une évolution par rapport au précédent.

Note : 5/10. En bref, sans être brillant cet épisode permet d’aller dans une direction intéressante.


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