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L'Affaire SK1 (Le "Zodiac" français)

Publié le 19 avril 2015 par Olivier Walmacq

genre: policier
année: 2015
durée: 2 heures

l'histoire: Paris, 1991. Franck Magne, un jeune inspecteur fait ses premiers pas à la Police Judiciaire, 36 quai des Orfèvres, Brigade Criminelle. Sa première enquête porte sur l’assassinat d’une jeune fille. Son travail l’amène à étudier des dossiers similaires qu’il est le seul à connecter ensemble. Il est vite confronté à la réalité du travail d’enquêteur : le manque de moyens, les longs horaires, la bureaucratie… Pendant 8 ans, obsédé par cette enquête, il traquera ce tueur en série auquel personne ne croit. 

La critique :

Guy Georges est un tueur en série qui a principalement sévi dans les années 1990, créant ainsi la psychose en France, et plus précisément dans la capitale parisienne. D'ailleurs, au moment des meurtres, la presse le surnomme "le tueur de l'Est parisien". Il est aussi considéré comme le tout premier serial killer français puisqu'il sera confondu par les analyses ADN.
Evidemment, l'affaire Guy Georges, plus connue sous le nom de l'Affaire SK1 (c'est aussi le titre du film), inspire le cinéma français, et plus particulièrement Frédéric Tellier, qui décide de retranscrire à l'écran la traque, le procès et la condamnation du tueur en série.

L'écriture du scénario remonte à presque dix ans. Pendant six longues années, Frédéric Tellier fait de nombreuses recherches sur le dossier en consultant des témoignages et des procès-verbaux. Pendant les trois années suivantes, le cinéaste continue de peaufiner le script en faisant appel aux avocats et aux policiers concernés par l'affaire. Frédéric Tellier sera même aidé par David Oelheffen et Patricia Tourancheau, qui ont écrit le livre "La Traque", et qui s'inspire évidemment du dossier Guy Georges.
Au niveau de la distribution, L'Affaire SK1 réunit Raphaël Personnaz, Nathalie Baye, Michel Vuillermoz, Olivier Gourmet, Adama Niane, Christa Théret, Thierry Neuvic et William Nadylam.

Attention, SPOILERS ! Paris, 1991. Franck Magne, un jeune inspecteur fait ses premiers pas à la Police Judiciaire, 36 quai des Orfèvres, Brigade Criminelle. Sa première enquête porte sur l’assassinat d’une jeune fille. Son travail l’amène à étudier des dossiers similaires qu’il est le seul à connecter ensemble. Il est vite confronté à la réalité du travail d’enquêteur : le manque de moyens, les longs horaires, la bureaucratie… Pendant 8 ans, obsédé par cette enquête, il traquera ce tueur en série auquel personne ne croit. Au fil d’une décennie, les victimes se multiplient.
Les pistes se brouillent. Les meurtres sauvages se rapprochent. Franck Magne traque le monstre qui se dessine pour le stopper. 

Le policier de la Brigade Criminelle devient l’architecte de l’enquête la plus complexe et la plus vaste qu’ait jamais connu la police judiciaire française. Il va croiser la route de Frédérique Pons, une avocate passionnée, décidée à comprendre le destin de l’homme qui se cache derrière cet assassin sans pitié. Une plongée au cœur de 10 ans d’enquête, au milieu de policiers opiniâtres, de juges déterminés, de policiers scientifiques consciencieux, d’avocats ardents qui, tous, resteront marqués par cette affaire devenue retentissante : « l’affaire Guy Georges, le tueur de l’est parisien ».
Indéniablement, Frédéric Tellier possède un scénario en or. Encore faut-il l'exploiter à sa juste valeur. Hélas, sur ce point-là, les choses se gâtent sérieusement.

En l'occurrence, le tueur en série, Guy Georges, et plus précisément l'enquête menée autour de sa traque, ne sont pas sans rappeler le cas du Zodiac, un sérial killer tristement célèbre, et dont la véritable identité fait toujours polémique. A partir de là, Frédéric Tellier nous propose une sorte de Faites Entrer l'Accusé version cinéma. On se demande comment une affaire aussi horrible et meurtrière peut être traitée de façon aussi lisse et soporifique. Le film n'a même pas bénéficié d'une interdiction au moins de 12 ans. Un comble pour un long-métrage censé (entre autres) retranscrire les crimes abominables de Guy Georges. On parle quand même d'un sale type (le mot est faible) qui a violé et torturé des jeunes femmes.

Pourtant, Frédéric Tellier choisit de ne montrer aucun crime. Ainsi, le réalisateur se met à distance des meurtres et finalement de son tueur en série. On se demande alors pourquoi Frédéric Tellier a mis presque dix ans pour écrire le scénrio du film, surtout pour signer un nouveau numéro de Faites Entrer l'Accusé. Ensuite, l'enquête menée par les policiers se résume à une compétition qui ne présente pas un grand intérêt. L'interprétation est elle aussi inégale.
Dans le rôle d'un jeune inspecteur, Raphaël Personnage campe un policier un peu trop pâlot pour nous passionner. Seuls Nathalie Baye en avocate, et le méconnu Adama Niane dans la peau de Guy Georges, tirent leur épingle du jeu. En l'occurrence, la ressemblance entre Adama Niane et le véritable Guy Georges est frappante. Pourtant, en dehors de ce détail, pas grand-chose à signaler.
L'Affaire SK1 reste un film policier honnête qui se regarde gentiment un dimanche après-midi. En l'état, L'Affaire SK1 n'est pas un navet non plus, loin de là. Mais ça reste un film policier très décevant.

Note: 10/20

 Alice In Oliver


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