Coloc-à-terre

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Coloc-à-terre

Par Evelyne Chevrette

Après le secondaire, certaines personnes ont soif de liberté; ont envie de savoir ce que c’est, que d’habiter avec ses meilleures amies. C’était mon cas et celui de deux de mes très bonnes copines (qui le sont encore aujourd’hui d’ailleurs, je vous rassure). J’écris donc cet article, sans prétention, pour vous partager un brin de mon expérience en ce qui a trait au fait d’avoir des colocs! & Pour que, par le fait même, vous sachiez un peu plus à quoi vous attendre, si vous avez vous aussi envie d’en avoir.

D’abord, ça fait un peu peur quand on entend que peu d’amitiés survivent à une cohabitation. On se l’était fait dire, celle-là! C’est un pensez-y bien, effectivement. Vous n’avez pas nécessairement le même rythme de vie, ni le même genre d’horaire. Quand l’une dort, l’autre veut possiblement écouter la télé. Quand l’une invite des ami(e)s, l’autre veut possiblement étudier! L’épicerie, le ménage, la facture internet…des enjeux qui ne faisaient auparavant pas partie de votre amitié et avec lesquels vous avez dorénavant à dealer!

Mon plus grand conseil serait de garder en tête qu’avant d’être des colocs, vous étiez des ami(e)s. (Du moins, je vous le souhaite!!!) Il y aura possiblement des moments pendant lesquels vous serez découragé(e) de voir qu’il ou qu’elle n’aura pas fait la vaisselle, qu’il ou qu’elle aura laisser traîner ses bas sales dans le salon… Dites-vous qu’il suffit de mettre les pendules à l’heure de temps en temps. Si tout le monde est prêt à y mettre du sien, à faire des efforts et à faire sa part, la plupart du temps, toutes les composantes sont réunies pour que la cohabitation fonctionne! Je vous conseille aussi de vous informer sur le mode de vie de la personne avant d’emménager avec elle, sur ses façons de fonctionner. (Du genre est-ce que c’est une freak du ménage, est-ce qu’elle est un peu moins compréhensive pour certaines choses?) Ça peut paraître banal dit comme ça, mais ça pourrait aussi s’avérer très pertinent et faire en sorte que vous remettiez en question votre décision.

Êtes-vous vraiment à l’aise avec cette personne là?
Seriez-vous en mesure de lui parler si quelque chose vous dérangeait?

En ce moment, j’habite avec une de mes excellentes amies, qui étudie aussi dans le même programme universitaire que moi. Dès le début, on s’était dit qu’on ne voulait pas que le fait de déménager ensemble nous éloigne ou fasse en sorte que notre complicité s’éteigne, surtout qu’on a aussi beaucoup de cours ensemble! Je peux vous dire que la complicité est encore présente; elle est sûrement même encore plus forte qu’avant. Il faut dire qu’on est deux célibataires, heureuses de passer du temps à écouter nos séries télé, avec notre petit thé! (malaise…) Sans blague, on continue de faire des activités ensemble en dehors de l’appart et je crois que ça aide. Un vrai conte de fées! Il y a des moments où on doit s’adapter, c’est certain, mais on est bien, dans notre petit chez-nous, à partager nos vies. J’ai réalisé que le fait d’habiter avec une seule autre personne, c’est aussi une dynamique que j’aime beaucoup.
Nous voilà réunies lors d’une petite rando…

Je suis curieuse d’entendre vos expériences sur le sujet et vos trucs pour mieux vous adapter, si vous en avez!