Il paraîtrait...

lundi 20 avril 2015

- que selon une enquête sondagière auprès des médecins, 43 % des praticiens avouent cacher une partie de la vérité à leurs patients. Estimons, en toute conscience, puisque science des sondages sans conscience n’est que ruine de l’âme, qu’une part d’entre eux n’a pas osé l’avouer, donc, allez, au moins un médecin sur deux cache la vérité à son patient. Ils leur mentent, donc, pour être plus clair. Et pourquoi ? Ils répondent majoritairement que l’objectif est de mieux obtenir l’adhésion du patient au traitement. C’est pour son bien, donc. Mouais. Savoir, ne pas savoir ? Lutterait-on mieux si on ne sait pas ? On peut en douter. Et puis, rappelons au passage la loi Kouchner, qui, depuis 2002, pose la transparence aux malades comme un dû. De quel droit les médecins omettent-ils alors ? S’ils ont un doute, ils peuvent, aussi, en faire part, non ? Ils peuvent présenter le diagnostic différentiel, ils peuvent dire qu’ils ne savent pas, qu’ils ne sont pas sûrs, non ? Ou sont-ils atteints, à 50% au moins, d’omnipotence chronique ? Le point d’interrogation n’est jamais si beau que lorsqu’une phrase suivante finissant par un point peut le faire disparaître à jamais.
- qu’en fin de semaine dernière, les sénateurs ont achevé leur huitième séance de nuit sur la loi Macron, projet de loi sur l'activité et la croissance, au petit matin, à 5h20, avant 15 jours d’interruption. Il reste 700 amendements à examiner, sur un total de près de 1 800. Les sénateurs s’offrent donc les vacances scolaires de printemps, sans doute pour s’occuper de leurs petits-enfants. Mais avant ça, ils ont travaillé jusqu’à point d’heure, jusqu’à l’heure où d’après Dutronc, Paris s’éveille. A l’aube, il paraîtrait que les sénateurs socialistes présents, et d'autres, ont achevé leur séance par un dîner au Pied de cochon, une brasserie des Halles bien connue pour servir des soupes gratinées à l'oignon et des escargots de Bourgogne, à toute heure. Quid de ces rythmes farfelus ? Les recherches effectuées depuis cinquante ans ont confirmé le rôle du sommeil comme élément réparateur et régulateur. Le manque chronique de sommeil accroît le risque d'obésité et d'hypertension et nuit aux performances intellectuelles. Le savent-ils ? Le point d’interrogation n’est jamais si beau que lorsqu'une phrase suivante finissant par un point peut le faire disparaître à jamais.
- qu’une bonne nouvelle s’annonce pour les médecins qui n’osent pas dire, pour les sénateurs qui se dérèglent, et peut-être pour nous tous. Des chercheurs d'une équipe de l'Université de Californie du sud affirment avoir trouvé le moyen de contraindre le corps humain à se régénérer. On fait reset, et ensuite, on fait risette. Jeûner pendant 72 heures peut permettre de reconstruire l’ensemble du système immunitaire même chez les personnes âgées ou gravement malades. C’est ce qu’affirment les chercheurs qui ont travaillé sur cette étude. Jeûner donnerait le feu vert à la moelle épinière pour reconstruire l’ensemble du système immunitaire, permettrait au corps de se débarrasser des parties du système immunitaire abîmées ou âgées et inefficaces, et ravirait, itou, les maigres porte-monnaie. Mais, si on cherche un peu, on trouve vite des avis très critiques de détracteurs qui s’opposent à cette pratique. Les convaincus déterminés pourront alors s’amuser à contredire les vives médisances des dénigreurs, dans chaque camp. Y parviendront-ils ? Et, nous, on n'écoute que ce qui nous intéresse ? Le point d’interrogation n’est jamais si beau que lorsqu’une phrase suivante finissant par un point peut le faire disparaître à jamais.