« La place du Trocadéro était beaucoup plus étendue et déserte que d’habitude à cause du clair de lune. Nous n’en finissions pas de la traverser et cette lenteur me procurait une sensation de bien-être. J’étais sûr que si je regardais les fenêtres noires je percerais l’obscurité des appartements, comme si je pouvais capter les infrarouges et les ultraviolets. Mais je n’avais pas besoin de me donner cette peine. Il suffisait de se laisser glisser sur la pente que j’avais remontée l’autre nuit avec le chien. »
Patrick Modiano, Accident nocturne, Gallimard ed, 2003, p. 143