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Critiques Séries : Bates Motel. Saison 3. Episode 7.

Publié le 22 avril 2015 par Delromainzika @cabreakingnews

Bates Motel // Saison 3. Episode 7. The Last Supper.


Norma est une mère qui aime son enfant et qui a besoin de prendre soin de lui. C’est pour cela qu’elle va utiliser l’homme qu’elle a rencontré dans l’épisode précédent, un thérapeute, afin de tenter de venir en aide à son fils Norman quand Dylan lui apprend qu’il a surpris Norman pensant être sa propre mère. Norman a de très gros problèmes psychologiques que le thérapeute va rapidement cerner. James Finnigan sait cependant très bien que Norman est dérangé mais ce qu’il va voir en lui est quelque chose de terrifiant, d’horrifique que Bates Motel exploite avec beaucoup de simplicité. J’aime bien le fait que Norman ait demandé à sa mère de le laisser seul avec Finnigan dans le sous sol, un endroit déjà symbolique qui laisse entrevoir la possibilité d’une longue et belle scène d’horreur. Le monde de l’horreur, Bates Motel le connaît parfaitement bien et surtout, elle le maîtrise à la perfection. Je n’en attendais pas moins de la part de la série que de nous délivrer quelque chose de cet acabit. C’est d’autant plus important que l’on voit aussi où l’on en est réellement avec le personnage de Norman. Bates Motel veut absolument que son héros se transforme petit à petit et le passage avec Finnigan est une façon de poser les questions qui fâche, surtout quand Finnigan demande à Norman « Norman, do you want to sleep with your mother? ». Il n’y avait pas pire offense à lui faire mais aussi à faire à sa mère.

Il y a eu énormément de moments où Bates Motel a changé, où la série a fait drastiquement évoluer les personnages mais je crois que peu de moments importants ont eu autant d’impact que ceux de cette saison. Et notamment dans cet épisode. Dylan décide dans un premier temps qu’il faut parler à sa mère de ce qu’il a vu de Norman dans l’épisode précédent et c’est avec cette base, plutôt solide, que cet épisode parvient à faire quelque chose d’intéressant. Car c’est aussi ce qui va permettre à Norman de démontrer à quel point il est dérangé. Finissent est un élément déclencheur intéressant mais ce qui m’intéresse le plus c’est la facilité avec laquelle Bates Motel parvient à se débarrasser de ce personnage qui n’était qu’un obstacle dans la relation entre Norma et le shérif Romero (car ce dernier et Norma vont forcément passer à l’acte d’ici la fin de la saison et il ne reste que trois épisodes, à quoi bon se goinfrer de ce genre de choses). En tout cas, cet épisode était assez différent de ce que j’avais imaginé. La fin de l’épisode, sous forme de scène de famille heureuse, n’est pas vraiment heureuse. Norma invite son frère, celui qui l’a violé, à dîner avec eux. Elle invite même le shérif.

En somme, Norman a déjà trop de concurrence masculine vis-à-vis de la relation qu’il entretient avec sa mère. Norma a cependant un très joli discours à la fin de l’épisode. Ce n’est que quelques mots mais cela fonctionne très bien. Cet épisode parvient à utiliser de façon judicieuse le talent de Vera Farmiga dans pour autant la mettre trop en avant. En effet, le but de cet épisode n’est pas d’en faire des tonnes. La folie de Norman est de plus en plus palpable et Bates Motel l’utilise de façon terriblement intelligente. Encore plus lors de la dernière image de l’épisode, démontrant à quel point Norman est vraiment dérangé et que cela n’est pas prêt de changer pour le moment. Mais si Romero et Norma finissent ensemble, j’ai envie que Romero reste longtemps dans la série. Ce serait tout de même dommage de le tuer lui aussi trop rapidement. Finalement, cet épisode passe d’une traite sans trop réfléchir mais permet surtout d’apporter une vraie conclusion à certains éléments de la saison (et accessoirement de la série). Des conclusions qui sont des portes ouvertes sur de toutes nouvelles idées qui nous emmènent petit à petit vers Psychose, la conclusion indéniable (et future) de Bates Motel. Je me demande quand est-ce que la série va ressembler énormément à Psychose car elle commence déjà son ascension.

Note : 9.5/10. En bref, à la limite du brillant épisode précédent.


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