Cette fois ci je voudrais vous parler de Final Fantasy 10, ne vous découragez pas par son numéro élevé ... car les numéros ne veulent pas dire grande chose dans cette série. Chaque Final Fantasy se déroule dans un monde nouveau, avec une histoire particulière et des nouveaux personnages.
Final Fantasy X est un jeu de rôle japonais sorti déjà... il y a 10 ans.
L'histoire
L'histoire de FF10 suit le style de Tetsuya Nomura plein d'émotion. Elle est moins révolutionnaire que FF7, mais apporte encore beaucoup de valeur pour le joueur. FF10 est un très bon exemple d'un jeu de rôle romantique et sentimentale.
Tout au début de jeu le scénario utilise l'idée très intéressante de la transition temporelle: le personnage principale, Tidus, joue un match important de Blitzball (un sport en équipe) quand une catastrophe se déchaîne sur la ville ou il habite. Un homme le sauve et dans les conditions mystérieux il se retrouve 1000 ans plus tard dans son monde.
Ensuite, l'histoire principale semble être assez typique pour les jeux Final Fantasy un protagoniste, Tidus, assiste une héroïne principale de l'histoire, Yuna, dans son pèlerinage qui est très important dans le monde de Spira. Le jeune garçon devient un homme tout en apprenant davantage sur Spira.
Le hic, c'est qu'un garçon vient de ville détruite 1000 ans avant le début de l'histoire. L'histoire commence en fait avec un objectif de revenir à la maison, mais Tidus découvre qu'il y a des choses plus importantes, comme l'assistance dans la quête de Yuna. Quoi qu'il en soit, il n'a pas le choix et il découvre comment et pourquoi il est dans Spira. D'autres objectifs apparaissent plus tard dans le scénario, rebondi plusieurs fois. En plus de voyager on a bien évidemment des ennemis dans ce jeu. Certains personnages ne sont pas ce qu'elles semblent l'être. Sans dévoiler les aspects plus spécifiques de l'histoire il suffit de dire que Spira est construite sur un grand mensonge, comme plupart des systèmes, et un fois mensonge découvert, ceci change complètement des choses. On est en quête de la vérité dans ce jeu.
Pourquoi je parle de romantisme ? N'est ce pas clair ? Une histoire ou un jeune protagoniste assiste une jeune héroïne est un typique motif de littérature. Ici, je trouve que c'était très bien fait.
L'histoire a quand même un défaut : elle est très linéaire, comme dans les autres jeux de Final Fantasy.
Le monde de jeu
Le monde du jeu Final Fantasy 10 est original : il a sa propre cosmologie, l'histoire, l'écologie, les pays / régions - géographie.
Heureusement FF10 évite la plupart des clichés du genre fantasy. Le monde de jeu est inspiré des nombreuses sources, y compris des mondes post-nucléaires apocalyptiques (tels que Mad Max, mais aussi une histoire vraie - le Japon a été la première victime des armes nucléaires, après tout), la culture et mythologie japonaise (pour les vêtements, certains créatures que le joueur peut trouver dans le jeu, y compris Yojimbo des Eon, etc.).
Une originalité de FF10 concerne la "langue" d'Al Bheid (un des peuples qui habitent le monde du jeu) qui a été faite en mélangeant les lettres de l'alphabet (ce qui signifie que pour chaque lettre de Al Bheid il correspond une autre lettre - on doit trouver des manuels Al'Bheid pour apprendre petit à petit leur langue et donc pour décoder leurs conversation.
J'ai vu quand même un problème qui concerne l'écologie et typologie des monstres qui n'est pas suffisamment expliqué dans le jeu. Trop souvent, le joueur est attaqué par un mélange des monstres qui ne semblent pas du tout naturel (par exemple un flan avec, une sorte de lézard et avec un robot ? Je ne vois aucune logique ici)
Musique
Nobuo Uematsu... et tout est clair. Il a encore frappe fort et on le sent. La musique contribue très bien à l'ambiance du jeu. Je l'écoute de temps en temps, car le soundtrack est excellent !
Conception graphique et des animations
De point de vue de conception des niveaux de jeu on retrouve un monde détaillé, attachant, qui fait la référence à des environnements asiatiques globalement, même si beaucoup des environnements possibles sont présentés dans le FF10: les déserts, les plages tropicales et des îles, des hautes montagnes, des prairies tempérées, un forêt de cristal, un fond du lac, etc.
Du point de vue de l'architecture le jeu utilise les textures d'une assez bonne qualité et des formes complexes. Le tout est réalisé avec un goût et des idées originales. Le joueur peut se trouver dans la ville de Luca qui ressemble un peu à certaines des villes connus de Star Wars, la ville de Bevelle qui a un style similaire à Luca mais de couleurs différentes, des villages tropicaux, la ville détruite de Zanarkand qui fait penser à la base un peu à Cyberpunk magique (avec son genre de néons publicitaires transparentes et d'autres - un sort de ville qui ne dort jamais), un style de Mad Max de la civilisation des Al Bheid, etc.
Les personnages sont bien conçus, avec un style vestimentaire original. L'animation est également réalisée correctement.
L'un des points très bien faits concerne des cinématiques qui servent bien pour présenter et avance de l'histoire du jeu. On a des cinématiques réalisées directement dans l'interface de jeu ou les personnages expriment bien leurs émotions au travers des animations de leur corps.
Pour les cinématiques mémorables je peux mentionner la première séquence où le protagoniste - Tidus se trouve dans la ville moderne qui est en train d'être détruite par Sin, l'ennemi emblématique du jeu. Chaque événement important de l'histoire est accompagné par une séquence bien réalisée.
Les sorts de jeu sont très bien animés, à la manière japonaise, avec des effets monumentaux, surtout pour les sorts de très haut niveau. Les sons associés aux sorts sont très bien faits aussi.
le développement de personnage et le spherier
Chaque jeu de Final Fantasy propose un nouveau système de développement de personnages de notre équipe. Celui la met en place un système de " spherier ".
C'est quoi ?
Le jeu a un système des classes, y compris les niveaux des personnages, qui peuvent être dépensés sur la planche des sphères (le spherier) pour déplacer un indicateur d'un membre du groupe à un autre emplacement où il peut activer cet emplacement avec une sphère en sa possession ou exécuter d'autres actions à l'aide des nombreux types de sphères acquis pendant le jeu. C'est un peu comme un jeu de société.
Le système permet d'acquérir toutes les sphère de différents types de bonus (+ force, constitution, points d'attaque, de nouvelles compétences et des sorts), ce qui permet de développer le caractère comme on veut - dans ce jeu le joueur a plus de liberté à définir l'évolution des personnages: par exemple, s'il le veut, il peut faire un guerrier de Lulu (qui est une magicienne à la base).
Les invocations - éons que Yuna peut conjurer pendant le combat, peuvent effectivement améliorés en utilisant des ingrédients spécifiques - joueur peut ajouter de nouvelles compétences et il y a aussi la possibilité d'augmenter les caractéristiques de ces créatures
La caractéristique "Overdrive" est semblable aux "Limites " dans FF7. On peut relâcher de temps en temps une attaque dévastatrice. A la base à chaque fois que protagoniste ou un autre membre de son groupe prennent les dommages infligés par des ennemis, ils augmentent leur barre d'"overdrive". Quand il arrive à 100% il peut utiliser des attaques spéciales. L'évolution entre FF7 et FF10 consiste à ajouter la possibilité de changer la condition de remplissage d'Overdrive - chaque personnage peut apprendre de nouvelles façons de le faire en cours de l'aventure. Par exemple : lorsque d'autres membres du parti sont blessés, quand on est attaqué par des ennemies, sur chaque victoire, sur la guérison d'autres membre du parti, sur l'exécution d'une action lors d'une bataille, etc.
Autrement sur le sphérique le jeu offre un grand choix des sorts, compétences passives et actifs à découvrir et expérimenter pendant les combats.
Commentaires sur les autres caractéristiques du jeu
L'interface du jeu est assez typique pour les jeux de rôle japonais : on doit être habitué à manipuler des menus. Je pense qu'il est assez facile à utiliser. Globalement la jouabilité est très semblable à Final Fantasy 7 par exemple.
La bataille est en tours avec une notion d'initiative, le système est le même que dans les jeux FF précédents (typiquement FF7 que j'ai décrit précédemment). Mais le jeu contient quelques tutoriaux pour apprendre à joueur comment utiliser maximum des options de l'interface.
Le choix des objets de combat et autres est correct dans le jeu. Le seul problème concerne le fait que chaque personnage peut utiliser uniquement un type spécifique des armes (comme dans FF7) donc on ne peut pas inter changer des armes entre deux personnages.
FFX contient beaucoup des PNJ qui sont très bien détaillés. On retrouve des alliés et ennemies intéressants. On a également un bon choix des créatures lesquels on rencontre pendant les batailles aléatoires.
Le jeu comporte également 6 PNJ qui peuvent se joindre à l'équipe du joueur,
Tous les dialogues des PNJ changent avec le progrès d'histoire du jeu.
En terme de durée de vie mon temps de jeu d'environ 85 heures est probablement temps assez moyen pour terminer ce jeu et certains de ses quêtes secondaires. Si on veut tout faire et maximiser des caractéristiques de nos membres d'équipe et des Eons sans doute on peut aller jusqu'à 200 heures.
Quelques Points négatifs
Traditionnellement pour la série Final Fantasy, FFX rappelle plus un jeu d'aventure couplé avec des éléments de jeu de rôle pour les combats.
Le plus gros problème de FF10 est son gameplay non équilibré vers la fin de jeu: il exige de passer beaucoup de temps pour " entraîner " notre équipe, sinon les batailles sont très difficiles à gagner si nos personnages ont un niveau trop faible (malgré le fait qu'on a un peu d'espace pour la ruse tactique). Donc on doit faire de l'expérience en effectuant d'innombrables batailles, ce qui est si typique pour GPRC japonais. Ensuite, le problème, c'est qu'on obtient de l'expérience uniquement pour la bataille et pas pour les quêtes par exemple.
Un problème classique du jeu est de devoir arriver à un point de sauvegarde pour sauvegarder. Je déteste les systèmes aux points de sauvegarde !
D'autre chose concerne la nature répétitive du système de combat : à la fin je me suis limité à appuyer le même bouton tout le temps en affrontant des ennemis " normaux " pendant une voyage ou en " entraînement " de la groupe. C'est un peu ennuyant.
Autre soucis : dans le jeu il y a assez peu des quêtes secondaires. Quasiment tout est dans l'histoire principale et au delà il nous reste uniquement développement de nos personnages, de trouver quelques objets à collectionner (de type : sphères des mémoires de père de Yuna éparpillés dans le monde du jeu), de débloquer des invocations cachés dans le monde du jeu, de faire quelques mini jeux (de style : jouer des match de Blitzball), faire un l'élevage des chocobos et d'autres de ce type. Ils sont sympas, mais il m'a manqué un peu plus des histoires parallèles de moindre envergure à suivre dans le jeu pour enrichir de l'expérience.
Le jeu a des autres manques (comme une interactivité minimum du monde de jeu), mais ils n'impactent pas de l'expérience du joueur à la manière importante
Un jeu apaisant...
FF10 est un jeu intéressant, car il prend les caractéristiques des jeux FF précédents. Il est presque aussi profond que Final Fantasy 7 (on y retrouve le même réalisateur : Tetsuya Nomura) et il y a un sorte de douceur dans l'ambiance par opposition à l'approche assez brutale de FF7: il hérité un peu de cote sentimental du Final Fantasy 9.
FF10 marque la fin d'une époque dans les jeux de rôle japonais ; les suivants se sont approchés plus des jeux d'action et ils ont lâché un peu l'attention sur la qualité des personnages, de l'histoire.
FF10 est un jeu qui force le joueur à avancer en utilisant son scénario - joueur veut apprendre l'histoire de Spira, l'histoire de la famille de Tidus, pourquoi il a été choisi pour être le gardien de Yuna.
Conclusion
FF-X est un voyage aux terres calmes. J'ai trouvé ce jeu apaisant et poétique. C'est un jeu inoubliable, convaincant, émotionnellement fort, intelligent, beau ... un conte sur le rejet du conformisme et du mensonge.
Je vous le conseille vivement !