Magazine Science

De l’eau partout dans l’Univers et peut-être d’autres mondes habités

Publié le 22 avril 2015 par Pyxmalion @pyxmalion

L’eau est partout dans la galaxie et l’Univers. Selon la NASA, « nous devrions enfin savoir si nous sommes seuls ou non dans notre système solaire et au-delà ».

Dans notre système solaire, on ne compte plus les corps célestes riches en eau et potentiellement habitables. Hormis, notre biosphère la Terre, un oasis bleuté (et paisible, hélas non) en révolution autour d’une petite étoile — le Soleil est une naine jaune —, les multiples sondes qui ont exploré depuis une cinquantaine d’années ces autres mondes près de chez nous (…) ont montré qu’ils sont nombreux à posséder cette molécule (H2O) en abondance.

Comme le rappelle Ellen Stofan, directrice scientifique à la NASA :

« [les missions] de ces dernières années ont fournies une déferlante de découvertes liées à l’eau qui nous invite à poursuivre les investigations sur nos origines et les possibilités fascinantes pour les autres mondes et la vie dans notre Univers. Au cours de notre vie, nous devrions enfin savoir si nous sommes seuls ou non dans notre système solaire et au-delà ».

Cette question, que nous nous posons depuis plusieurs générations, est loin d’être inepte. Ces derniers mois, nous avons appris en effet qu’à quelques dizaines de millions de km de la Terre, Mars était jadis recouverte d’océans. Les chercheurs qui ont rendu ces conclusions estiment qu’il y a environ 4 milliards d’années, la planète rouge posséder environ 6,5 fois plus d’eau qu’aujourd’hui, suffisamment pour qu’un vaste océan occupe la moitié de l’hémisphère nord martien avec une profondeur allant jusqu’à 1,6 km… Beaucoup de cette eau a disparu suite à la dégradation de son atmosphère. Une partie s’est aussi réfugiée dans le sous-sol ou à ses pôles. Ajoutons à cela que Curiosity recueille depuis déjà 2 ans et demi des preuves de l’habitabilité passée de notre voisine, Mars.

En cherchant bien, on a trouvé de l’eau au fond de certains cratères de Mercure ou de la Lune, surtout ceux qui ne reçoivent pratiquement jamais de lumière solaire. Dans ces deux cas, il n’y a pratiquement pas d’atmosphère et ces astres sont relativement proches du Soleil. À cette distance, loin de la limite de glace située entre la ceinture d’astéroïdes et Jupiter (d’ailleurs lorsque les comètes franchissent cette région, elles deviennent de plus en plus actives), l’eau primitive amalgamée par la nébuleuse protosolaire ne devrait pas résister à la proximité de l’astre solaire, c’est pourquoi les astronomes considèrent qu’elle abonde dans les régions les plus reculées où elle a pu se condenser et s’agréger à des blocs de tailles variables. A cet égard, le mystère de l’origine de l’eau terrestre n’est pas encore élucider : l’eau fut-elle apportée par des comètes ? des astéroïdes ? les deux ? ou encore fut-elle présente dans les planétésimaux et autres planétoïdes qui l’ont constitué. Pour cette question et plein d’autres comme les origines de la vie et de notre système solaire, la sonde Rosetta mène l’enquête en escortant la comète 67P/Churyumov-Gerasimenko ; la mission Dawn, quant à elle, explore pour la première fois une planète naine, qui plus est, le plus gros corps de la ceinture principale d’astéroïdes, Cérès. Encore un astre plein d’eau : environ un tiers de sa masse ! De mystérieux points brillants observés à sa surface font couler beaucoup d’encre et d’ailleurs cela pourrait être, à défaut d’écoulements, des geysers, des jets de vapeur ou plus simplement des étendues de glace. Y aurait-il un océan abrité sous sa surface gelée ?

De la glace et des geysers, il y en a sur les lunes Encelade et Europe. La première gravite autour de Saturne et présente les symptômes d’une activité hydrothermale dans ses profondeurs océaniques. La seconde, autour de Jupiter, semble aussi avoir, sous une banquise de 20 à 30 km d’épaisseur, un océan d’eau liquide réchauffé par son noyau rocheux. Tous les ingrédients pour la vie telle que nous la connaissons dans sa diversité y sont réunis. Encore deux mondes potentiellement habitables et situés près de chez nous, enfin à quelque 750 millions de km pour l’un et 1,2 milliard de km pour l’autre. Une pacotille en comparaison avec les autres systèmes planétaires… Car oui chaque étoile que nous voyons la nuit — ajoutons aussi toutes celles que nous ne distinguons pas — ont des planètes. Même si ce n’est absolument pas toutes, la plupart sont accompagnées de mondes rocheux et gazeux. Les données de Kepler confirment d’ailleurs que les exoplanètes les plus communes sont légèrement plus grandes que la Terre…

La Terre, une planète habitée depuis au moins 3,8 milliards d’années. En partie grâce à l’eau, semble-t-il. L’eau qui combine hydrogène et oxygène, des éléments que l’on retrouve en grande quantité partout dans l’Univers et disponible bien sûr dans les nébuleuses qui enfantent les étoiles. En regardant autour de nous, des chercheurs ont pu observer des systèmes solaires primitifs où des protoplanètes sont sans cesse bombardées de comètes, comme cela fut le cas autour du Soleil, il y a 4,56 milliards d’années. Cette eau que nous buvons chaque jour, fut créée voici plusieurs milliards d’années et a voyagé d’un monde à l’autre.


Retour à La Une de Logo Paperblog

A propos de l’auteur


Pyxmalion 23432 partages Voir son profil
Voir son blog