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Critiques Séries : Disparue. Saison 1. Pilot et Episode 2 (France).

Publié le 23 avril 2015 par Delromainzika @cabreakingnews

Disparue // Saison 1. Episodes 1 et 2. Pilote / Episode 2.


Disparue est inspirée d’une série espagnole, Desaparecida datant de 2007. Présentée par bon nombre de critiques comme le Broadchurch français, je dois avouer que j’en ai un peu marre de voir les séries comparées encore et encore dès qu’elles sont policières à Broadchurch. Disparue n’a rien de Broadchurch, même pas l’inspiration (puisque cela vient d’une série espagnole qui existe en plus depuis bien avant la série britannique). Quoi qu’il en soit, ces deux premiers épisodes sont de bonne facture et permettent de développer l’histoire autour de personnages qui sont globalement tous intéressants. France 2 prouve encore une fois qu’elle a la main basse sur les productions sérielles françaises les plus intéressantes de ces dernières années sur les grandes chaînes (hors Canal +). Servie par un casting 5 étoiles, entre François Xavier Demaison et Pierre François Martin Laval (on n’en finit plus des noms à rallonge), Disparue surprend par sa façon de nous plonger au coeur de cette histoire qui, sur la papier, est extrêmement simpliste mais qui est plutôt bien fichue à la fois d’un point du ton, de la mise en scène et de l’intrigue qui ne cherche pas à s’éparpiller et qui parvient à faire évoluer les choses de façon assez intelligente. Chacun des personnages est très bien introduit au fil du premier épisode, et le personnage de Léa, la disparue, apparaît également comme introduite de façon légère sans vouloir trop en faire d’un coup.

Nous sommes à Lyon, le soir de la Fête de la musique. C'est aussi l'anniversaire de Léa, 17 ans. Comme tant d'autres ce soir-là, Léa et sa cousine Chris sortent pour s'amuser. Mais au petit matin, Léa n'est toujours pas rentrée. Son père, Julien, décide de mener l'enquête alors que sa femme, Florence, fait tout pour maintenir un semblant de normalité. Thomas, le frère aîné, est rongé de culpabilité : il avait promis à sa mère de raccompagner Léa à la maison cette nuit-là. Mais les événements en ont décidé autrement...

On voit clairement que le but de Disparue est d’aller à l’essentiel sans pour autant faire quelque chose de complètement précipité. La bonne idée de Disparue est aussi de changer de lieu. La série a été tournée à Lyon (et j’ai même pu assister au tournage des scènes au Parc de la Tête d’Or quand ils draguent le fond du lac) et c’est déjà une très bonne nouvelle pour un lyonnais comme moi. J’ai été passionné tout au long des deux épisodes, cherchant à quelle rue apparaît tel moment du film, etc. sans compter que j’ai pu aussi apercevoir des acteurs locaux que j’ai déjà pu apercevoir dans d’autres productions locales. Quoi qu’il en soit, Disparue repose sur un principe de base très connues et surtout vu et revu de la série policière : le fameux whodunnit. Si au premier abord Disparue n’est pas là pour renouveler le genre, ce qu’il y a d’intéressant ce n’est pas vraiment la mécanique utilisée mais plutôt la façon dont chacun des personnages de la série implique quelque chose de plus pour l’épisode suivant. Vous allez me dire, on retrouve ça dans tellement de séries et notamment Broadchurch. J’en ai pourtant ras le bol des références à la série britannique, comme si cette dernière avait la réponse immuable à la série policière de ce genre : le thriller psychologique.

Sauf que Disparue fait des propositions différentes et permet aussi d’utiliser judicieusement chacun des personnages. Léa a disparu, elle est cherchée par la police et ses parents, mais ce n’est pas toujours ce qu’il y a de plus important. Au contraire, la série veut aussi nous raconter quelle est la vie des personnages que l’on suit tout au long du premier épisode. Dès le second, on comprend que la mécanique est finalement bien huilée et qu’elle ne peut encore que nous surprendre. Le casting est très convaincant, a commencé par François Xavier Demaison que j’ai encore un peu de mal à apprécier complètement mais qui trouve ici un rôle à la mesure de son talent. Le vrai personnage intéressant de Disparue c’est celui de Florence, la mère, incarnée par une Alix Poisson plus poignante que jamais. Elle tente de rester la même afin de ne pas brusquer de trop la vie de sa plus jeune fille qui elle n’a pas disparue. On retrouve des éléments qui sont propre aussi aux thrillers scandinaves (notamment The Killing et d’ailleurs, je trouve que la série ressemble bien plais à la série danoise qu’à Broadchurch qui vient pour le coup de la tendance scandinave et qui n’a rien inventé sauf le fait qu’avoir été un véritable succès phénomène).

La série multiplie les occasion de monter Lyon et ses alentours du magnifique Parc de la Tête d’Or à lui de Miribel-Jonage, en passant par des prises de vue dans les rues de Lyon. C’est un choix judicieux qui permet aussi de rappeler que France 2 cherche à produire des séries en dehors des murs parisiens (après Chérif déjà tournée à Lyon, on retrouve donc une toute nouvelle production dans la cité des Lumières). Petite anecdote également, la musique de Disparue a été réalisée par Frans Bak, compositeur danois à qui l’on doit déjà la bande originale de … The Killing. Vous voyez bien qu’il faut arrêter de parler de Broadchurch comme référence…

Note : 7/10. En bref, deux solides épisodes qui nous présentent une série policière classique mais réussie.


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