Toujours dans la même veine, les courageux pourfendeurs de l’injustice continuent de s’en donner à coeur joie.
Et Martin Hirsch, le converti-floué du sarkozysme, nous explique, avec une originalité étonnante, qu’un tel jugement est
proprement inconcevable dans notre société
puis se lance dans une belle analyse
Je pense qu’il faut faire appel de ce jugement et je pense que s’il était confirmé, il faudrait plutôt modifier la loi, que ça ne soit pas possible
Modifier la loi, soit. Ce qui veut dire qu’on ne pourra plus faire annuler de mariage pour erreur sur les qualités essentielles de la personne. Et que si tu épouses un pervers assassin multirécidiviste masqué, tant pis pour toi, tu resteras mariée et n’auras plus qu’à te lancer dans une belle et longue procédure de divorce. Sauf à ajouter un alinéa se contentant d’exclure la virginité des qualités essentielles. D’un point de vue législatif, ça n’est pas gagné.
Mais faire appel, M. Hirsch, cela risque d’être un peu plus compliqué, étant donné que l’époux a eu ce qu’il voulait, que l’épouse avait donné son plein accord et que le ministère public avait tout avalisé :
Après avoir reçu communication de l’affaire, le Ministère public a visé la procédure le 26 octobre 2007 et a déclaré s’en rapporter à justice.
Ce qui signifie donc que le dit ministère public ne fera appel que sur injonction du ministère de la Justice. Or, Rachida Dati a soutenu la décision. Bref…
Merci, donc, M. Hirsch, pour cette contribution essentielle au débat, évidemment rapportée illico par Libé, toujours soucieux de faire mousser son superbe scoop. On pourrait simplement souhaiter que la classe politique abandonne l’éructation et la course à la déclaration -visiblement, la peur de ne pas entrer dans la valse des protestations est grande- afin d’opter pour quelque chose de plus constructif…
Pour l’heure, la tempête de l’intellect continue…