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Critiques Séries : Esprits Criminels. Saison 10. Episode 21.

Publié le 26 avril 2015 par Delromainzika @cabreakingnews

Esprits Criminels // Saison 10. Episode 21. Mr. Scratch.


Outre le fait que cet épisode semble être un épisode bouteille de Criminal Minds, c’est un épisode qui était étrangement construit. En effet, j’ai l’impression que le scénariste de cet épisode a trop regardé Mister Babadook et qu’il s’est dit que cela pourrait faire un agréable petit épisode. L’épisode s’appuie sur les peurs de quelqu’un de façon assez intéressante, sans pour autant tomber dans le ridicule. Car cela aurait très bien pu être le risque, faire quelque chose de légèrement ridicule qui n’inspire que le rire. Certes, qu’un épisode puisse faire rire et ait du second degré peut aussi me le faire apprécier, mais dans le cas de Criminal Minds, c’était plutôt sympathique surtout que rien que le titre de l’épisode, « Mr. Scratch », laisse penser qu’il s’agit bien d’un épisode inspiré de Mister Babadook. Dès le début, l’épisode veut nous plonger dans une salle d’interrogatoire et il nous impose alors de voir les choses autrement. Il veut que l’on plonge réellement dans la psychologie des personnages interrogés et pour le coup, c’est quelque chose que j’aime beaucoup surtout que cela change un peu de ce que l’on a pour habitude de voir. « Mr. Scratch » n’est pas un épisode de Criminal Minds comme les autres.

J’ai donc adoré dans la seconde partie de l’épisode quand l’électricité saute (ce qui a une explication logique quand on voit l’orage qu’il y a dehors) mais c’est fait de façon brillante. Parfois, les épisodes bouteille dans les séries policières sont excellents car justement ils peuvent utiliser chacun des personnages dans un univers que l’on connaît déjà. Le but est donc de tenter de réinventer ce lieu et de nous en offrir une vision complètement différente. Et le pire c’est que cela fonctionne très bien. L’histoire de ces victimes qui sont des tueurs qui souffrent de la même hallucination : Mr. Scratch est assez drôle au premier abord et l’on se rapproche encore un peu plus de l’histoire du film dont je vous ai parlé et qui était l’un de mes préférés du genre l’an dernier. Matthew Gray Gubler a mis en scène cet épisode à sa façon et je dois avouer qu’il l’a fait de façon assez intéressante. Il a voulu nous plonger dans un véritable film d’horreur avec des hallucinations où même Hochner peut se retrouver lui aussi à halluciner. C’est un épisode drôlement bien écrit aussi, est probablement l’un des plus passionnants que Criminal Minds nous ait offert depuis bien longtemps.

L’avantage de cet épisode est que l’on a l’impression de ne rien reconnaître, que les personnages sont utilisés de façon complètement différente. Criminal Minds a toujours été une série avec un côté horrifique très réussi, sauf que ce n’est pas forcément ce qu’il y a de plus exploité à chaque nouvel épisode. La série préfère le thriller, l’action et la psychologie des tueurs. Cette fois-ci, elle veut nous rappeler qu’elle a été une série d’horreur à certains moments (notamment quand elle est tombée dans le torture-porn, un genre horrifique qu’elle a exploité en tirant un peu trop la corde). Les dix dernières minutes de cet épisode sont sacrément intenses. En effet, on ne s’attend pas du tout à ce que les choses se déroulent dans ce sens là. Au contraire, je m’attendais à ce que la série aille dans un sens complètement différent. Finalement, Criminal Minds nous délivre ici l’un des épisodes les plus intéressants qu’elle nous ait offert depuis quelques années et il s’inspire plus ou moins d’un film d’horreur connu. Je me demande ce que cela va avoir comme influence sur Hotchner (et je me demande aussi si Criminal Minds n’est pas en train d’offrir une porte de sortie au personnage si jamais Thomas Gibson ne renouvelle pas son contrat pour la saison prochaine).

Note : 9/10. En bref, un épisode intense.


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