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Semaine du shôjo 2015 - Zoom sur les personnages féminins réussis !

Publié le 26 avril 2015 par Kuroohana @HanaBorderland

Cette semaine, c'était la semaine du shôjo organisé par le Club Shôjo ! Comme je suis un peu mauvaise niveau organisation, je sors ma contribution le dimanche soir. A 22h. J'ai peur de rien moi. Thug Life.

L'année dernière, nous avions pu découvrir qui était la meilleure mangaka shôjo selon les différents blogs participants ! Nouvelle année, nouvelle problématique : on souhaite déterminer cette fois qui est le personnage féminin tiré d'un shôjo qui est le plus réussi à nos yeux. Là encore, je pense qu'il n'y a pas de réponse unique, mais pour déterminer ce qui fait un personnage réussi, voyons d'abord ce qui fait qu'un personnage ne l'est pas !

Tout dépend de l'originalité en fait. Si l'on a cette impression bizarre coincée entre la bouche et l'estomac qui nous indique qu' un personnage n'est qu'une pâle copie d'un autre rencontré ailleurs, on est en plein dedans ! Ou alors c'est que vous n'auriez pas du reprendre du rôti chez Mamie. Et puis vous le savez que vous ne digérez pas les navets, enfin !

Aujourd'hui, quand on pense à un personnage de shôjo, plusieurs catégories que l'on retrouve très souvent s'offrent à nous :

- L'héroïne, souvent mignonne mais timide, qui n'a aucune confiance en elle mais qui sent super bon la fleur des champs et qui rencontre l'homme de sa vie totalement par hasard. LE HASARD j'vous dis, il habite juste à côté.

- Le prince charmant, le beau gosse qui a une vie sociale de la taille de Jupiter, super bon en classe ou un peu bad boy, et qui va peu à peu tomber sous le charme de l'héroïne, alors que nous lecteurs avons juste envie de l'étrangler avec ses cheveux longs et soyeux.

- Le pote, celui qui porte la chandelle, qui peut éventuellement servir à établir un triangle amoureux mais dont on sait pertinemment qu'il n'a aucun espoir parce qu'il est "trop gentil". 

- La copine de l'héroïne, qui donne de bons conseils et vit généralement sa propre histoire d'amour à sens unique de son côté du tableau. Mais tout fini bien pour elle hein, elle ne finit pas grosse et moche dévorée par ses soixante-dix chats, si c'est ça la question.

Ce schéma pré-établit colle particulièrement au shôjo romantique, mais on peut le retrouver également lorsque la romance est au second plan. Et puis un shôjo sans romance, ça fait quand même partie d'une minorité je trouve. Etre original donc, c'est être un personnage qui rentre dans une de ces catégories (ou pas) mais qui ne correspond pas à leurs critères de base. C'est généralement ce qui fait que nous nous souvenons du personnage par la suite. J'ai donc décidé de faire une petite sélection de personnages qui appartiennent à ses catégories mais qui n'ont pas du tout le caractère qu'on y associe normalement.

Pour l'Héroïne, j'avoue que plusieurs noms de personnages me sont tout de suite venus à l'esprit. C'est pas que je sois un peu féministe sur les bords, mais j'ai toujours trouvé que l'image de la femme dans les shôjo était bien souvent très basique, voire hyper réductrice. Son futur doit être à la maison à s'occuper du foyer et des enfants et son avenir est assuré le jour ou elle se marie avec un homme qui rapportera tout le pognon. Alors quand on rencontre des personnages qui se battent bec et ongles contre ces stéréotypes, crachant en même temps au visage de la société japonaise, ils nous marquent au fer rouge !

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C'est bien pour ça que des années après la lecture de Kimi wa Pet (Yayoi Ogawa), je peux encore dire que Sumire Iwaya est une héroïne réussie. Elle est forte, ambitieuse et implacable dans le monde du travail. Elle est la définition même de l'adulte responsable, qui n'en oublie pas cela dit de vivre. Que ça fait du bien de voir des femmes de ce genre ! Comme quoi c'est pas une légende.

Vient ensuite Nana Osaki du manga Nana (Aï Yazawa). Elle est la personnification de l'indépendance, du "fuck it", du "do it yourself", du "insert another english expression". Elle veut gagner son argent, bûcher pour obtenir ce qu'elle souhaite, s'arracher les tripes pour y arriver et surtout, surtout ne dépendre de personne. Elle est libre, audacieuse et artiste dans l'âme et elle le restera. Beaucoup de respect pour ce personnage qui est une femme de caractère.

Pour finir, je citerai Nika Tamiya du manga Switch Girl (Natsumi Aïda) : je me suis totalement retrouvée dans son mode off, et c'était bien la première fois que ça m'arrivait. Si elle agit en femme parfaite, elle est consciente qu'elle ne l'est pas et si elle en a au début honte, elle va apprendre à vivre avec et à comprendre que c'est ce qui la définit en tant que personne. Et puis elle est drôle.

C'est au tour de la Bonne Copine !

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Commençons franco par Junko Saotome, qui vient également de Nana ! Si une amie est censée donner des conseils, la tâche de Junko n'est pas aisée car elle doit subir les caprices de Nana Komatsu tout au long de sa vie. Elle est bienveillante à son égard, mais elle ne se gène pas non pour l'engueuler quand elle considère qu'elle agit comme une enfant. Oui, car sa patience à des limites quand même. Elle est un véritable modèle de maturité mais aussi d'autorité qui m'a beaucoup plu. 

Momoka Senke du manga Puzzle (Ikuemi Ryo) est plus difficile à appréhender : au début de l'histoire, elle est plutôt simple et naïve. Elle tombe amoureuse n'importe quand, n'importe comment et de n'importe qui. Mais ce qui est intéressant, c'est qu'elle est pleinement consciente de sa propre connerie. Lorsqu'elle rencontre l'héroïne, Kanna, elle sait qu'elle ne sera jamais plus que la bonne copine pour les hommes qui s'approcheront d'elles. Elle arrête donc de se prendre la tête et se dit en gros que "ça arrivera quand ça arrivera".

Kaoruko Inoue nous sort tout droit de Heartbroken Chocolatier (Setona Mizushiro). De nature plutôt colérique, elle a un profond respect pour les personnes qui mettent leur âme dans leur travail. C'est d'ailleurs pour ça qu'elle est sous les ordres de Sohta, le chocolatier renommé. Son caractère la rend cela dit asociale avec une idée pré-conçue de l'amitié et de l'amour. Passé 30 ans, ce n'est plus si facile... Cela en fait un personnage construit et torturé à sa manière !

Voilà pour les personnages féminins tirés de shôjo que je trouve réussi ! Beaucoup d'autres mériteraient qu'on en parle cela dit. La seule limite est l'imagination des mangaka ! Pour le prince charmant et le pote, ce sera pour une prochaine fois ;) Vous pouvez d'ores et déjà découvrir les articles des blogs ayant participé à la semaine du shojo 2015

Instantané

Le Chapelier Fou

Mirrors

Ma Petite Médiathèque

Manga Suki

Heaven Manga

L'Antre de la Louve

Yaoi Cast

Club Shôjo

Merci au Club Shôjo pour m'avoir invité à participer à cet événement !


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