Après Emmanuel Giboulot, un vigneron bio qui avait été condamné par la justice pour ne pas avoir traité ses vignes avec des pesticides pour prévenir la maladie de la flavescence dorée, et qui a finalement été relaxé par la cour d'appel de Dijon, c'est au tour de Thibault Liger-Belair, viticulteur bio de Nuits-Saint-Georges et de Moulin-à-Vent, d'être inquiété par la justice. Il est convoqué le 19 mai 2015 devant le tribunal correctionnel de Villefranche-sur-Saône, dans le Rhône, pour la même raison: " refus d'effectuer les mesures de protection des végétaux ". Cherchez la cohérence...
Ce vigneron bio bourguignon estime que le traitement insecticide préventif qu'on veut lui imposer est contraire à ses pratiques respectueuses de la biodiversité et de l'environnement et n'est pas nécessaire. Et il refuse de polluer ses vignes.
Pour José Bové, eurodéputé Europe Ecologie au Parlement européen, " la justice persiste et signe dans son acharnement contre les vignerons qui refusent de balancer des pesticides sur leurs vignes pour des risques totalement hypothétiques de présence de la flavescence dorée ". Et il dénonce "l'acharnement de la justice contre des professionnels respectueux et de leur métier et de leur environnement" alors qu'un certain nombre de gros pollueurs, les grandes entreprises de l'agro-alimentaire notamment, "détruisent tranquillement l'environnement dans notre pays soi-disant au nom de la croissance et de l'emploi".
La situation étant la même que pour Emmanuel Giboulot, il serait incompréhensible que la justice ne relaxe pas ce vigneron bio qui se bat pour la protection de notre santé et de l'environnement.
L'association "Agir pour l'environnement" a lancé une pétition pour obtenir l'abandon des poursuites contre Thibault Liger-Belair. Pour signer, c'est ici : refuserdepolluer.agirpourlenvironnement.org
Christina Vieira
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