Ca vous choque ? Moi, quand l’idée m’a traversé l’esprit, elle m’a choquée. Etre loin de mon mari et de mon fils aurait été une expérience positive ? Est-ce que ça fait de moi une mauvaise mère ? Une mauvaise épouse ?
Depuis que j’ai commencé à parler de mon détachement en Suède autour de moi et que surtout je partirai seule, les réactions ont été multiples mais pour la plupart ça ressemblait à de l’incompréhension « et ton fils? », « ça va être dur pour lui, et pour toi aussi ».
J’ai d’abord patiemment répondu aux questionnements des gens et des curieux puis j’ai commencé à m’agacer. Est-ce que c’est parce que je suis une femme que je suis avant tout une maman qui travaille plutôt qu’une femme qui travaille et qui a un enfant ? Voilà c’est ça, je me suis rendue compte qu’aux yeux de beaucoup, je suis une « working mum » et Daddy Chardon lui est un homme qui travaille et qui a un enfant. Mmmmm… mouais…
La décision de partir
Dès qu’on m’a parlé de la possibilité de ce détachement, ma décision été prise et tout de suite mon mari m’a soutenu. J’ai pensé à mon fils bien sûr mais pas seulement. J’ai osé pensé à moi. Je savais qu’il y aurait des moments de creux, des pincements au coeur, un sentiment de solitude aussi parfois.
Je ne suis pas qu’une maman
Mais voilà, je ne suis pas qu’une maman. Il y a 3 personnes primordiales dans ma vie : mon fils, mon mari et moi-même et l’ordre d’importance varie selon les moments. Oui parfois j’ai besoin de m’occuper de moi plus que de mon fils. Et non je ne culpabilise pas. Ou pas trop. J’ai la chance d’avoir un mari qui est autant un papa que je suis une maman et parfois même plus. Je savais que mon bonhomme serait entre de bonnes mains.
L’envie d’une vie moins ordinaire…
La routine, le boulot, les trajets, j’aspirais à autre chose. Oui mais à quoi ? A une vive moins ordinaire. J’avais besoin d’une expérience pendant laquelle je pourrais me prouver que « j’en suis capable ». Capable de quoi ? Je n’en suis pas bien sûre… Capable d’être à nouveau indépendante je pense.
Ca ne fait pas pour autant de moins une mauvaise mère
Et ils s’en sortent très bien sans moi mes deux bonshommes. Je trouve ça touchant. Oui ils gèrent. Mon mari gère comme un chef. Il jongle, court, baigne, borde, cajole, dispute, réconforte, rigole, … il est presque parfait.
Et puis nous nous sommes retrouvés
J’ai retrouvé mes 2 bonhommes un dimanche midi. J’ai été submergée par l’émotion. C’était eux, les miens… Et là j’ai compris que j’avais rempli mon objectif. Je m’étais prouvée que je peux vivre seule, je peux être autre chose qu’une épouse, qu’une maman, que je n’ai rien perdu de mon indépendance mais qu’en revanche, ce n’est pas ce que je veux. Ce que je veux c’est être avec eux et que je les aime encore un peu plus.
Il me reste encore quelques semaines à Stockholm. Le retour après notre weekend à 3 à la maison, la vraie, n’a pas été facile mais je compte profiter de ces derniers moments de vie à part, de cette opportunité exceptionnelle qui m’a été offerte. J’ai eu cette chance unique de réaliser un rêve, je dois en être digne.
Et vous, avez-vous pris sur vous pour réaliser un rêve ou au contraire n’avez-vous pas osé ?
A bientôt <3"><3"><3