La nature à travers la vitre du train, à mon premier jour au Sri Lanka
Je suis arrivé au Sri Lanka au milieu de la nuit, vers 3 h du matin. C'est de même. Là-bas, les avions atterrissent la nuit.J'ai franchi la porte de l'avion pour trouver une foule de voyageurs à moitié endormis attendant à la porte d'embarquement pour rentrer chez eux. Ça me fait toujours drôle de voir ces visages un peu déçus de partir, un peu soulagés aussi, et qui donnent l'impression d'avoir vécu plein de nouvelles aventures. Nous, nous sommes là, fébriles, encore vierges des expériences que propose le pays. La dichotomie est saisissante.
L'aéroport de Colombo donne un peu l'impression d'être désorganisé. On se présente au contrôle des passeports, là où rien ne presse, et ça prend une éternité. Aurons-nous droit à un interrogatoire en règle? Chipoteront-ils sur un détail dans le passeport? C'est long longtemps, principalement parce que le douanier est lent, mais quand vient mon tour, tout est réglé en une minute. Le douanier n'a pas daigné regarder la preuve que je détenais un visa électronique. Il n'a pas posé de questions non plus. Pif, paf! Pas eu droit au petit kit du voyageur gratuit, qui comprend une carte SIM gratuite. Certains l'ont reçu en cadeau.
Une fois les bagages récupérés, je n'ai vu aucun guichet automatique pour retirer la devise locale. Les stands pour faire du change, par contre, sont partout. Heureusement que j'avais quelques dollars américains.
De là, avec mes amis rencontrés à l'aéroport de Doha, à l'escale, j'ai pris un taxi direction gare Colombo Fort. La chaleur nous paraissait déjà étouffante alors que le soleil ne brillait pas encore.
Ça arrive tout le temps : les voyageurs boudent Colombo, moins intéressante, et partent tout de suite vers l'aventure. Traditionnellement, ils choisissent Kandy ou Galle pour commencer. Moi, j'allais à Anuradhapura.
À la gare, il y a des guichets en fonction du train et de la classe de wagon. Légères tergiversations et c'était parti. Le train s'est pointé alors que le soleil se levait. Un jeune homme, voyant le siège vide à mes côtés, m'a demandé s'il pouvait s'asseoir. Les sièges étant réservés, il s'est rapidement fait chasser par un autre passager. So long pour la tentative de socialisation.
Mon nouveau voisin a tout de même engagé la conversation, comme le font plusieurs Sri lankais curieux et sympathiques.
Pendant que le train dodelinait, nous traversions campagne par-dessus campagne. De chaque côté, les champs luxuriants étaient bordés de palmiers que rien d'autre n'embêtait. Le soleil illuminait le ciel orange et des paons couraient tantôt d'un côté, tantôt de l'autre, au milieu des grands espaces. Et parfois, parfois, on voyait de petites maisons rudimentaires, des enfants qui courent nu-pieds, d'autres qui s'entassent à trois derrière leur père sur une motocyclette.
Dans les gares où on ne s'arrêtera pas, on voit des dizaines d'écoliers tous vêtus du même uniforme blanc et bleu. Et bien sûr, il y a quelques petites villes qui ne durent pas longtemps et une route çà et là.
Et il y a la nature encore, aussi verte que le couvert du Sri Lanka, dont le territoire est protégé à plus de 80 %.
Au Sri Lanka, il y a cette impression qu'on s'est installé là, en complicité avec la nature, en admiration aussi de toute sa grandeur. Ça n'en fait pas un pays exemplaire en matière de pratiques environnementales. Ça en fait un pays qui se laisse encore bercer par le cri des oiseaux, qui se repose encore à l'ombre de gros arbres, qui se déplace encore à pied là où les voitures ne peuvent s'aventurer.
À première vue, la nature du Sri Lanka nous accueille et nous apaise.
Doha
Un mot sur l'aéroport de Doha, où j'ai transité sur les ailes de Qatar Airways. L'aéroport semble conçu pour le transit. Y circuler est très facile et le wi-fi est gratuit partout. Pour une escale, Doha, c'est très bien. Quant à Qatar Airways, son service est généralement très bon. La sélection de films est impressionnante dans l'avion et la nourriture est tout de même bonne.