Black-ish // Saison 1. Episode 20. Switch Hitting.
Michael Rappaport est probablement l’un des acteurs les plus détestables qu’il soit. Pourtant, il a joué dans une comédie qui a duré deux saisons. Si l’idée qu’il y a derrière cet épisode, confronter une fois de plus le fait d’être black et de ne pas être black, n’est pas forcément bête, je trouve que la série ne sait pas trop quoi en faire dans cet épisode. Pourtant, c’est clairement le genre d’épisodes que la série devrait réussir parfaitement du début à la fin sans problème. Mais l’épisode ne parvient jamais à atteindre son potentiel, avec quelques moments drôles mais des trucs qui affaiblissent ce que le film veut bien nous raconter et l’impact que cela peut réellement avoir. Jay, incarné par Michael Rappaport c’est le genre de personnages qui pourrait être intéressant. A la fois c’est un tout nouveau client potentiel qui espère que Dre puisse l’aider avec son business de e-commerce afin de toucher la communauté afro-américaine. Le marketing ethnique est très présent aux Etats-Unis et j’aurais apprécié que Black-ish utilise un peu plus de phénomène afin de nous raconter l’histoire de Jay et Dre mais ce n’est pas le plus gros problème de cet épisode. Le problème c’est que la relation entre Jay et Dre est construite de façon très artificiel, sans grande envergure et/ou ambition.
On se retrouve donc avec un épisode qui manque cruellement de choses à nous raconter alors qu’au fond il n’y a rien de mal là dedans. Dre continue de se comporter comme toujours, lui donnant l’occasion de retrouver ce que le pilote de la série avait pu faire de plus médiocre. Cela ne veut pas dire que Black-ish n’a rien à raconter ici. Bien au contraire, je trouve qu’il y a des choses inter »restantes que l’épisode exploite de façon assez sympathique mais ce n’est pas suffisant. « Switch Hitting » est donc un épisode qui se heurte à l’histoire qu’il veut raconter, ne parvenant jamais à exploiter tout le potentiel et à prendre aucune véritable initiative pour nous surprendre. L’humour est pourtant là, et j’aime bien Dre qui en fait des tonnes car c’est aussi sa personnalité. Rien que sa réaction envers sa femme quand cette dernière s’est fait une nouvelle coupe de cheveux, cela me donne envie de rire car c’est drôle. De toute façon, la relation entre Dre et sa femme est toujours l’un des meilleurs aspects de cette série. J’aurais tellement apprécié que les scénaristes sachent utiliser les personnages de façon bien plus intelligente, afin de délivrer des surprises et d’éviter de nous plonger dans une ambiance aussi peu efficace.
La grande problématique de cet épisode c’est Jay et Black-ish ne sait pas trop quoi end aire alors que c’est un homme avec potentiel qui aurait très bien bien pu devenir un élément humoristique très important pour la série. Mais il n’en est rien. Mais l’épisode réduit également le fait d’être black à une cool-attitude black très masculine alors que ce n’est pas vraiment ça la réponse que j’attendais. Dre réalise quant à lui qu’il est complètement stupide et que cela n’a pas vraiment d’impact. Mais la série aurait très bien pu faire des choses différentes de façon à nous surprendre dans le bon sens du terme. Mais bon, je ne peux pas trop en demander de la part de la série car mis à part Dre, cet épisode n’a rien à offrir. Bow, Jack et Diane n’ont pas grand chose à raconter et il en va de même pour tous les autres personnages de la série. Bête et disciplinée, cette série a parfois un peu de mal à se renouveler. Elle était fût un temps la nouveauté que je préférais cette saison et elle est en train de faire les erreurs que beaucoup de comédies familiales ont pu faire par le passé. Je pense qu’elle a le potentiel de faire mieux et surtout de nous surprendre par la suite mais encore faudrait-il que cela soit réellement fait et que l’on ait pas l’impression que Black-ish fait dans la redondance cyclique.
Note : 4.5/10. En bref, déception en long et en large.