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POLLUTION: Les fœtus ont besoin de bon air pour grandir – Environmental Health Perspectives

Publié le 02 mai 2015 par Santelog @santelog

POLLUTION: Les fœtus ont besoin de bon air pour grandir – Environmental Health PerspectivesBeijing, jeux Olympiques de 2008 et mesures rigoureuses des Autorités chinoises pour limiter la pollution de l’air. Une opportunité aussi pour ces chercheurs de l’Université de Rochester d’étudier le lien entre les niveaux de pollution et le risque de faible poids de naissance. Si leurs résultats, présentés dans la revue Environmental Health Perspectives confirment que l’exposition à des niveaux élevés de pollution peut avoir un impact significatif sur la croissance et le développement du fœtus, il suggèrent aussi que le contrôle de la pollution, et même à court terme, peut avoir des avantages conséquents de santé publique.

Plus la pollution est élevée, plus faible est le poids de naissance du bébé, avait déjà alerté une précédente étude menée sur 3 millions de naissances. L’effet de cette exposition in utero avait ensuite été confirmé, avec une méta-analyse de l’Inserm, publiée dans le Lancet Respiratory Medicine qui suggérait, qu’en faisant un effort de réduction de la pollution en Europe, une proportion importante des cas de faible poids de naissance pourrait être évitée. Des données qui venaient s’ajouter aux effets néfastes déjà documentés sur la croissance intra-utérine et de nombreux autres problèmes de santé, dont respiratoires mais aussi de comportement dans l’enfance.

Au moment des Jeux olympiques de 2008 de Beijing (du 8 au 24 août 2008) et paralympiques (du 6 au 16 septembre), le gouvernement chinois mettait en œuvre une série de mesures énergiques pour améliorer la qualité de l’air. Ces mesures avaient entraîné une diminution significative des concentrations de particules et de la pollution de l’air sur 6 à 7 semaines, dont une réduction de 60% de dioxyde de soufre, 48% de monoxyde de carbone, de 43% de dioxyde d’azote ainsi qu’une réduction des micro-particules (PM 2,5).

Les chercheurs ont travaillé à partir des données de 83.672 naissances à terme intervenues dans la zone de Beijing, ont comparé le poids de naissance pour les mères dont le 8è mois de grossesse tombait ou pas au moment des Jeux olympiques.

·   L’analyse constate que les bébés nés en 2008 pèsent à la naissance en moyenne 23 grammes de plus que les bébés nés juste avant ou après.

·   L’étude rappelle ainsi que la fin de la grossesse est une période particulièrement importante pour la croissance du fœtus, que ce soit physique ou cognitive avec le développement du système nerveux central.

23 grammes sur 1 mois de grossesse : L’étude révèle ainsi que les femmes qui étaient enceintes durant les Jeux de Pékin, donc dans un contexte de baisse des niveaux de pollution ont donné naissance à des enfants à poids de naissance plus élevé vs avant et après les jeux.  » L’association entre l’évolution des concentrations de polluants atmosphériques et poids à la naissance est claire « , conclut le chercheur David Q. Rich, épidémiologiste à l’Université de Rochester, « mais ces résultats démontrent également que ce phénomène peut être inversé « .

Certes, le mécanisme biologique par lequel l’exposition à la pollution favorise ce faible poids de naissance n’est pas encore totalement compris, cependant les chercheurs invoquent l’inflammation maternelle, une modification de la fonction placentaire, ainsi qu’un approvisionnement réduit en nutriments pour le fœtus.

Source: Environmental Health Perspectives 28 April, 2015 DOI:10.1289/ehp.1408795 Differences in Birth Weight Associated with the 2008 Beijing Olympic Air Pollution Reduction: Results from a Natural Experiment

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