Une résolution du Parlement européen, sur l’incarcération de militants
des droits de l’homme et des travailleurs, épingle l’Algérie,
expressément condamnée.
D’un ton sévère, la résolution « condamne l’arrestation et la
détention des militants pacifiques Rachid Aouine, Mohamed Rag, Khencha
Belkacem, Brahimi Belelmi, Mazouzi Benallal, Azzouzi Boubakeur, Korini
Belkacem, Bekouider Faouzi, Bensarkha Tahar, Djaballah Abdelkader,
Youssef Sultani, Abdelhamid Brahimi et Ferhat Missa ».
Le Parlement européen rappelle que ces personnes sont « détenus
alors que leurs activités sont pleinement autorisées par le droit
algérien et qu’elles sont conformes aux instruments internationaux
relatifs aux droits de l’homme que l’Algérie a ratifiés ». Le Parlement «
demande leur libération ainsi que l’abandon de toutes les charges
retenues contre eux ».
La résolution rappelle que « l’Algérie est liée par l’article 2 de
l’accord d’association, qui stipule qu’un élément essentiel de l’accord
est le respect des principes démocratiques et des droits fondamentaux de
l’homme ».
En conséquence, le Parlement européen « prie instamment les
autorités algériennes de mettre fin à toutes les formes de harcèlement
et d’intimidation à l’encontre des militants pour le droit au travail et
des défenseurs des droits de l’homme, y compris au niveau judiciaire,
conformément aux dispositions de la déclaration des Nations unies sur
les défenseurs des droits de l’homme ».
Il demande également aux autorités algériennes « de garantir le
droit à un procès équitable et d’assurer au moins la garantie du droit à
la défense de tous les détenus, dont les défenseurs des droits de
l’homme et les militants pour le droit au travail, conformément à
l’article 14, paragraphe 3, du pacte international relatif aux droits
civils et politiques, ratifié par l’Algérie.
La résolution demande en outre à l’Algérie « de se conformer à leur
obligation de protéger le droit à la liberté d’expression,
d’association et de réunion pacifique et de prendre les mesures voulues
pour assurer la sûreté et la sécurité des militants de la société civile
et des défenseurs des droits de l’homme ainsi que leur liberté à
poursuivre leurs activités pacifiques légitimes ».
Autre exigence du Parlement européen : l’abrogation de la « la loi
12-06 sur les associations », pour engager « un véritable dialogue avec
les organisations de la société civile afin de définir une nouvelle loi
conforme aux normes internationales relatives aux droits de l’homme et à
la constitution algérienne ».
Source : Algerie1