The Following // Saison 3. Episode 10. Evermore.
Bien évidemment que Joe Caroll ne pouvait pas mourir sans laisser une dernière empreinte de son passage sur cette terre. C’est pourquoi cet épisode se concentre à 90% sur Joe en prison alors qu’il vient de prendre en otage des membres du personnel le jour de son exécution. Ce qu’il veut c’est Ryan, qu’il soit là afin qu’ils puissent tous les deux discuter un petit peu avant qu’il ne soit exécuté. De toute façon Joe sait pertinemment qu’il ne va pas aller bien loin et c’est justement ce que j’apprécie dans cette série, que Joe sache qu’il ne va pas aller loin mais qu’il se permette de faire encore des dégâts. Vu la fin de l’épisode précédent, il fallait bien s’attendre à une scène de ce genre là mais bon, la série n’a pas cherché à trop en faire pour autant, préparant petit à petit le terrain. Joe est un tueur en série que j’ai beaucoup aimé par le passé et maintenant qu’il est officiellement mort à la fin de l’épisode, je pense que The Following va pouvoir passer à autre chose. Les adieux de Joe à Ryan et vice-versa dans cet épisode sont de bonne facture. Il retrouve l’émotion que la série a créé au fil des saisons et c’est étonnant de voir quelque chose de ce genre là alors que James Purefoy et Kevin Bacon n’ont eu de cesse de cabotine de saisons en saisons. Comme si finalement, à certains moments The Following pouvait devenir un drame sincère et joli à voir. Car c’est le cas, et pas seulement pour son aspect le plus divertissant.
Ce à quoi je ne m’attendais pas du tout cependant c’est à ce que l’univers de The Following abandonne plus ou moins l’histoire de certains personnages (notamment Theo qui est très minimisé dans cet épisode) afin de mettre Joe au centre de celle-ci. C’est certes l’épisode de son exécution et il fallait marque le coup mais The Following a tellement eu l’occasion de tuer Joe que cette fin arriverait presque trop tard. Sauf que l’épisode sait être jouissif et rappeler les meilleurs moments de la première saison. La saison 1 n’était pas brillante mais elle savait rester divertissante et nous offrir des rebondissements assez efficaces. C’est pour cela que The Following tente à nouveau de nous offrir de bons moments de ce genre là et que cet épisode fonctionne aussi bien. Ce qui fonctionne aussi avec cet épisode c’est qu’il revient à l’une des relations les plus emblématiques de la série : celle de Ryan et Joe. Sans cette relation, The Following n’existerait pas et ne serait probablement pas aussi intéressante. Le fait que Ryan perde Joe est un crève coeur au fond car malgré tout ce que Joe a pu faire que Ryan condamne, ce dernier n’aura plus ce partenaire de jeu qui au fond lui avait donné envie de raccrocher au départ.
Ryan - « Why? Why did today have to happen? »
Joe - « Because you are my real legacy Ryan, and I needed you to know it. And now that you've admitted we are brothers, I can die knowing that I will live on through you. »
Car même si Ryan est dans le camp des gentils, la saison précédente avait démontré que Ryan pouvait très bien aussi basculer du côté obscure de la force. Il y a une vraie part d’ombre chez Ryan que Joe avait su décoder et qui était ressorti l’an dernier. Car Ryan prend aussi du plaisir, tout en restant dans le registre du gentil agent du FBI. Du coup de Theo justement, The Following ne fait pas grand chose cette semaine si ce n’est continuer l’histoire de la série dans le sens que l’on a pu connaître la série depuis le début. Theo prend donc la suite de Joe petit à petit et c’est quelque chose qui fonctionne plutôt bien. Finalement, The Following nous délivre une fois de plus tout ce qu’elle sait faire de mieux dans un épisode gérant les émotions et quelque chose d’un peu plus rythmé tel un thriller à la petite semaine (et dans le sens de The Following ce n’est pas du tout péjoratif). Comme quoi, voici donc une série qui peut grandir malgré tout ce qu’elle a déjà pu faire.
Note : 7/10. En bref, étrangement cette saison de The Following est peut-être en train de devenir la meilleure de la série.