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Critiques Séries : Bates Motel. Saison 3. Episode 8.

Publié le 02 mai 2015 par Delromainzika @cabreakingnews

Bates Motel // Saison 3. Episode 8. The Pit.


Ce que je trouve d’assez touchant chez Norma Bates c’est qu’elle pense toujours qu’elle peut contrôler son fils et son envie de tuer. Sauf qu’au fond d’elle-même, elle sait qu’elle a déjà perdu cette bataille et que Norman est maintenant suffisamment indépendant pour tuer sans le contrôle de sa propre mère. Dylan informait Norma dans l’épisode précédent du fait qu’il avait trouvé Norman dans une robe de sa mère en train de l’imiter et de penser qu’il était vraiment elle. Ce qui est assez flippant, on peut le comprendre. Ensuite, James débarquait chez les Bates la semaine dernière et Norman avait alors fait peur à James car ce dernier lui a dit qu’il était apparemment amoureux de sa propre mère, d’un point de vue purement sexuel. La relation entre Norman et Norma évolue encore dans cet épisode, dans cet univers poisseux et sombre. C’est une série qui sait très bien quoi faire de ces deux personnages et je trouve cela particulièrement brillant, surtout que la structure même de cet épisode permet de créer justement des faces à faces entre le fils et la mère. Le fils va dans un premier temps confronter sa mère au sujet de ce que James a pu lui dire, mais Norma va confronter Norman au sujet de ce qu’elle a raconté à James alors qu’elle était complètement perdue au sujet de son mari que Norman a tué. C’est l’occasion de briser un peu plus les liens qu’il y a entre ces deux personnages. Norma pensait garder le contrôle mais non…

En effet, ce n’est pas facile de garder le contrôle et cet épisode vient démontrer qu’il est difficile de garder le contrôle quand on est un personnage comme Norman et que l’on a des excès de colère qui sont contrôlés par une vision de sa propre mère qui n’est qu’un dédoublement de la personnalité. C’est complexe au premier abord, mais finalement c’est tout ce qu’il y a de plus simpliste et à l’écran, cela délivre quelque chose d’assez sympathique. Cet épisode permet donc de conclure une bonne fois pour toute une partie des intrigues de la saison. A commencer par celle de James qui va maintenant disparaître. J’aurais trouvé intéressant que Norman le tue mais bon, ce serait trop facile (et puis de toute façon, James n’a plus rien à faire dans la série après l’épisode précédent). Par ailleurs, nous avons l’histoire de Caleb. Le road trip avec Dylan n’est pas forcément ce que Bates Motel fait de plus passionnant. Cela me rappelle un peu l’intrigue de la drogue l’an dernier et sans être complètement ridicule ou mauvaise, cette intrigue n’était pas complètement ratée pour autant. Dylan est un personnage que j’ai du mal à voir évoluer car je trouve que la série ne sait tout simplement pas quoi en faire, comme si l’on attendait que la faucheuse passe. Alors certes, il a des moments mais pas seulement.

Je me demande ce que Bates Motel cherche à nous faire avec Dylan et Emma par ailleurs car pour le moment la série semble aller dans une direction où il y a de la tension électrique dans l’air mais non. Reste alors le shérif Romero et Norma. Cette relation continue de faire de très belles choses tout de même bien que je ne sois pas forcément le plus grand fan de la façon dont c’est fait. Finalement, ce nouvel épisode de Bates Motel était une très bonne idée car il permet de faire la transition vers la fin de la saison. L’histoire de Romero avec les petites histoires du clan secret introduit au début de la saison a ses moments, notamment car Kevin Rahm (qui incarne le rôle de Bob Paris) a un charisme qui s’inspire bien plus ici qu’il ne s’était imposé dans Desperate Housewives par exemple. L’aventure Bradley devrait potentiellement payer car Nicola Petlz n’est pas mauvais dans ce rôle et j’espère que la série saura nous surprendre. Cet épisode n’est pas ce que Bates Motel a fait de plus finaud ou de plus brillant mais cela reste tout de même quelque chose d’assez sincère et joli à la fois. Comme quoi, c’est la preuve que la série fonctionne mais qu’elle a encore des intrigues parasites qui gâchent parfois comme ici le plaisir que l’on peut prendre.

Note : 6.5/10. En bref, un épisode pas totalement réussi mais qui fonctionne encore une fois grâce à la famille Bates.


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