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Première rencontre avec l'Allemagne

Publié le 17 mai 2008 par Xavaic
Je ne pouvais y échapper plus longtemps :
El encanto de la rudeza hélait mon cher et tendre depuis l'autre côté de la frontière allemande, et il devenait de plus en plus pressant d'aller musarder en terre germanique : Carte de séjour toute neuve oblige !

Je n'ai pas de problème avec les Allemands, ils suscitent même mon respect, car pour s'envoyer des litres de bière et des kilos de saucisses aux aditifs qui rendent dépendants, il faut avoir un certain détachement matériel, voir un renoncement de soi-même. D'ailleurs, à part mon colocataire allemand que je n'ai pas supporté plus d'un mois en Argentine, je n'ai jamais côtoyé d'Allemands ou de Bochs, comme disait mon grand-père qui a fait la guerre. Tout de même, j'ai dis une fois à mon mari, que je me sentais plus proche d'un Allemand que d'un Anglais. (Ceux là, c'est une autre paire de manches… ou de couteaux )

Alors aujourd'hui, nous sommes allés jusqu'à Vorderweidenthal, soit 32km dans les terres. Je suis plutôt du genre à retirer un pansement petit à petit que d'un grand coup, c'est pourquoi nous n'avons pas poussé plus loin notre expédition.


Il faut dire que je me suis sentie très dépaysée entre les distributeurs automatiques de cigarettes sur les murs et les abris avec les téléphones publics et les cartes géantes. Déduction rapide : les Allemands n'ont pas le même rythme de développement des téléphones portables et de cancer. Et puis j'ai observé les personnes ; Enfin, je veux dire les Allemands… Que font-ils le samedi à 13H ? Ils balaient leurs trottoirs… N'empêche, les trottoirs sont nickels !
Quand je disais que je leur reconnaissais une certaine transcendance…
Nous sommes allés voir le château de Berwartstein qui était la demeure de Hans Trapp dont j'ai déjà parlé dans ce blog. (Cela ne m'étonne guère que ce rondouillard était germanique…) Très joli et très propre le château, enfin de l'extérieur, car à moins que nous n'ayons pas bien compris, il n'est pas visitable… On n'a pas trouvé où acheter les billets d'entrée et pas un de ces monstres ne baragouinaient le français ni même l'anglais.

Ce que nous avons trouvé en entrant dans les entrailles de cette bâtisse, c'est un restaurant ou j'ai articulé " Guten tarrrrrrr, Sprechen sie franzosiche ?" Mon mari renchérit "english ?"
.... "NEIN, NEIN……. "
Désarmé, je dis "Gut, so…….. zwei orangina"
…. "NEIN, NEIN, Fanta !!!"

Bon, ba allons-y pour deux fantas…
On va s'asseoir, le cadre est charmant, mais le menu est en gothique et en allemand. ( Bordel, même à Saverne, les menus français sont expliqués en boch et en anglais… ) ; Je commande un Handkäse salat, sans savoir que je me précipitais dans un abîme sans fond…

De toute façon, je n'avais pas faim.

Ah, lecteur civilisé, tu ne connais peut être pas le fameux Handkäse salat … C'est un mélange de cumin, de sel, d'oignon, de tomate et de concombre avec de la caillebotte. La caillebotte serait un fromage fait à la main et originaire de Poitou-Charente, ou Bretagne ou Vendée, ces régions qui furent mes domaines pendant quelques années… Jamais entendu parler de l'affreuse caillebotte.
Prochaine percée, sûrement la semaine prochaine… ( Je crois que je n'ai pas le choix… El encanto de la rudeza sigue llamandolo… Arch ! )

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