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POLLUTION: Exposition en début de vie, risque d'allergies à vie – Environmental Health Perspectives

Publié le 07 mai 2015 par Santelog @santelog

POLLUTION: Exposition en début de vie, risque d'allergies à vie – Environmental Health PerspectivesCette étude canadienne montre tout l’impact de la pollution et en particulier de la pollution automobile, sur le risque d’allergies chez le petit enfant. Ces nouvelles données, publiées dans la revue Environmental Health Perspectives confirment l’impact de la pollution mais rappellent surtout cette fenêtre de vulnérabilité que sont la grossesse –via une exposition in utero- et la petite enfance.

L’incidence des allergies est en forte augmentation, on estime qu’aujourd’hui, un enfant sur 3 vit avec une allergie. Les chercheurs qui souhaitaient évaluer la part de responsabilité de la pollution atmosphérique montre pour la première fois son impact dans la sensibilisation allergique mesurée au cours de la première année de vie.

Les chercheurs de l’Université de Colombie-Britannique ont travaillé sur les données de la cohorte Canadian Healthy Infant Longitudinal Development (CHILD) study qui porte sur l’impact d’un large éventail de facteurs génétiques et environnementaux sur les résultats de santé, en particulier sur le risque d’asthme et d’allergies. Les chercheurs ont utilisé des données de 2.477 enfants évalués par tests d’allergie de la peau à l’âge d’un an. Leur sensibilité a été testée pour 10 allergènes (chat, chien, acariens, blattes, moisissure, lait, œufs, soja et arachide. Leur exposition à la pollution de l’air liée à la circulation a été évaluée par l’estimation des niveaux de dioxyde d’azote à l’adresse du domicile de chaque enfant. Les systèmes de ventilation de la maison ont également été pris en compte.

L’analyse constate que,

·   16% des nourrissons sont sensibles à au moins l’un des allergènes testés,

·   12,5% à un allergène alimentaire,

·   5,3% à un allergène d’inhalation.

Et l’exposition in utero ? Curieusement, dans cette étude, les chercheurs n’identifient pas de lien entre les mères exposées pendant leur grossesse et le risque d’allergie chez leurs petits enfants. Cependant, c’est sans prise en compte d’autres effets déjà démontrés comme des anomalies de croissance, dont un faible poids de naissance ou encore des troubles de l’attention voire un risque de TSA.

-   Les résultats montrent également une forte disparité des taux d’incidence des allergies, en fonction des niveaux de pollution automobile, soit de 9 à 23,5%).

-   Enfin, les enfants qui vivent en compagnie d’animaux présentent, globalement, un risque moindre d’allergies.

-   C’est aussi le cas des enfants qui restent en garderie ou qui ont une fratrie, ces enfants sont moins susceptibles de développer une sensibilité allergique.

Il s’agit d’adapter les mesures de prévention pour les enfants, explique l’auteur principal, le chercheur Hind Sbihi, d’autant que le risque vaut pour tous les types d’allergies, à la nourriture, aux moisissures, aux animaux et autres organismes nuisibles.

Source: Environmental Health Perspectives April 2015, DOI: 10.1289/ehp.1408700 Perinatal Exposure to Traffic-Related Air Pollution and Atopy at 1 Year of Age in a Multi-CenterCanadian Birth Cohort Study

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