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ÉCONOMIE > Le spectre du chômage guette Areva

Publié le 08 mai 2015 par Fab @fabrice_gil
Areva va supprimer 5 000 à 6 000 emplois dans le monde, 3 000 à 4 000 en France, annonce le DRH du groupe.

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©Sebastien Nogier/Reuters

"Areva vise une réduction de ses frais de personnel de l’ordre de 15% en France et de 18% au total au niveau mondial", a indiqué le groupe dans un communiqué, ajoutant que "l’impact précis en terme d’emploi fera l’objet de discussions avec les organisations syndicales". Il dépendra des économies obtenues sur d’autres leviers comme la rémunération, l’organisation de la production et le temps de travail. Selon les syndicats, cet objectif de 15% signifie "3 000 à 4 000" suppressions de postes en France, une autre source syndicale évoque le chiffre de "3 500" emplois, et l’objectif de 18% au niveau mondial "entre 5 000 à 6 000". Quel que soit le nombre, ce serait une première en France pour le groupe, qualifié encore récemment de fleuron national du nucléaire. Le géant français de l’atome, détenu à près de 87% par des capitaux publics, a tenu une réunion avec les syndicats. Le groupe entend ouvrir une première étape de négociations jusqu’en juin pour "structurer le dialogue social et la gestion de l’emploi et des compétences en 2015, 2016 et 2017". Areva, qui a accusé une perte nette de près de €5 milliards l’an dernier, a annoncé début mars un plan d’économies de €1 milliard d’ici 2017. Outre le volet social, il reposera également sur l’amélioration de la politique d’achats et de la productivité. Le directeur général d’Areva, Philippe Knoche a répété à plusieurs reprises que le groupe ferait tout pour que, s’il doit y avoir des départs, ils se fassent sur la base du volontariat. En attendant le verdict pour la France, Areva a déjà prévu de tailler dans ses effectifs en Allemagne, avec 1 500 postes supprimés d’ici 2017. 170 salariés ont été licenciés au Niger sur la mine d’uranium d’Imouraren (Nord), dont le chantier est suspendu depuis août dernier.

Les frais de personnel du spécialiste du nucléaire atteignent aujourd’hui 3,5 à €4 milliards, un niveau qui n’est plus soutenable en rapport aux 8 milliards de chiffre d’affaires du groupe, selon ce dirigeant. "L’effort sera plus important pour les fonctions support, corporate et siège", afin de préserver les compétences du groupe dans les activités nucléaires, a-t’il ajouté au cours d’une réunion avec la presse. Le gouvernement attend d’Areva "un dialogue social exemplaire", a affirmé le ministre de l’Economie, Emmanuel Macron. "Le gouvernement a pris acte de la volonté affirmée par la direction d’Areva de concevoir un plan de performance et de compétitivité ne reposant pas uniquement sur une réduction des frais de personnel, même s’il s’agit là de mesures indispensables", a indiqué le ministère. Le ministre recevra les syndicats d’Areva le 22 mai prochain. "En France, aucun licenciement n’est envisagé et les sites de production seront préservés", a déclaré également le ministre, qui s’est entretenu avec Philippe Varin et Philippe Knoche.FG

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