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Critiques Séries : Silicon Valley. Saison 2. Episodes 3 et 4.

Publié le 08 mai 2015 par Delromainzika @cabreakingnews

Silicon Valley // Saison 2. Episodes 3 et 4. Bad Money / The Lady.


Invitez Chris Diamantopoulos et voyez ce que cela peut donner. C’est ce que tente de nous faire « Bad Money » alors qu’il incarne un investisseur qui en apparence pourrait sortir Pied Piper de ses problèmes financiers mais qui s’avère être une idée un peu problématique. Ce qui fait souvent le succès d’un épisode de Silicon Valley (et donc de la série de manière générale) c’est le fait qu’elle est capable de délivrer des intrigues avec des personnages aux multiples personnalités. Car chacun a son petit truc qui le rend original aux yeux des autres et c’est aussi ce qui permet à la narration de Silicon Valley de ne jamais délivrer des épisodes qui semblent se ressembler. Non, le but est clairement de nous raconter des choses complètement différentes et c’est aussi pour cela que cet épisode est aussi réussi à mon goût. Mais cet épisode se concentre donc sur Russ Hanneman, ce personnage incarné par Chris Diamantopoulos. Depuis que je le vois venir dans des comédies que j’apprécie (ou moins), il semble incarner toujours le même genre de rôle. The Office, Episodes, ont tenté d’exploiter le talent de l’acteur de façon intelligente sans totalement parvenir à faire quoi que ce soit. D’ailleurs, le personnage de Russ ressemble énormément à celui de Castor Sotto qu’il incarnait dans la saison 3 de Episodes. Ce n’était pas forcément un mauvais personnage mais ici on sent que l’acteur se répète.

Par ailleurs, cette année le but de Silicon Valley semble être de garder Pied Piper en vie coûte que coûte. Richard est sur le point d’accepter l’offre de Gavin (ce que l’on a vu à la fin de l’épisode précédent au restaurant) mais Russ est forcément là pour apporter une sorte de « surprise » qui permet de retarder l’acceptation de l’offre. Il n’a pas peur du procès de Gavin et forcément, cela permet aussi à la série d’aller dans une nouvelle direction, d’explorer de nouvelles opportunités. Cet épisode met de ce fait énormément Richard en avant dans les questions qu’il peut se poser, notamment si accepter l’offre de Russ est raisonnable ou non. Il parvient tout de même à faire une bonne impression au téléspectateur dans le sens où Russ, malgré son côté boule de nerf incontrôlable, reste quelqu’un que l’on peut croire et que l’on a envie d’apprécier. La série tente alors des expériences, tente de développer un peu plus la place de certains personnages sans toujours parvenir à quelque chose de brillant. Cet épisode n’est pas surprenant, il s’inscrit juste dans une lignée d’épisodes à suivre et même si Russ n’est pas là pour rester (ce qui est dommage en soi car Silicon Valley ne se permet pas de profiter de ce qu’elle tente d’introduire), cela reste malgré tout une bonne idée. Le coup des panneaux publicitaires pour Pied Piper entre la maison de Gavin et Hooli est très drôle.

C’est une façon cocasse de rire dans la Silicon Valley et de faire avec ce que l’on a entre les mains. Pour le coup, j’ai beaucoup aimé. Mais ce n’est pas suffisant pour autant. Car ce n’est pas un épisode qui parvient à nous faire rire comme les deux précédents, très préoccupé par l’histoire et pas vraiment par les rires du téléspectateurs. Du coup, « The Lady » reste plus ou moins dans la même dynamique que j’ai peut-être un peu de mal à comprendre. Ce n’est pas mauvais mais ce n’est pas brillant pour autant comme a déjà pu l’être Silicon Valley lors de la première saison. D’aventure je dirais que de toute façon on ne peut pas trop changer Silicon Valley car elle reste elle-même et c’est aussi pour cela que ces deux épisodes ne sont pas mauvais et qu’ils apportent des choses à l’univers de Pied Piper et des autres. Russ a permis aux autres de se poser des questions sur les gens avec qui ils ont envie de s’associer tous ensemble, et pas seulement Richard ou le besoin intrinsèque d’avoir un investisseur coûte que coûte. Cet épisode était tout de même sacrément intelligent et permet d’utiliser l’univers de Silicon Valley de façon judicieuse. La première saison s’était concentrée sur notre groupe de personnage, cette année la série se concentre sur quelque chose d’un peu plus global ce qui permet d’introduire de nouveaux enjeux et surtout personnages.

Comme Russ dans l’épisode précédent, ou bien de donner plus d’importance à Gavin même si ce dernier avait déjà une certaine place dans l’épisode précédent. L’ajout d’une femme, en la personne de Carla Walton (incarnée par Alice Westerlund) est une occasion de rappeler que les femmes ne sont pas complètement oubliées dans cette série à l’univers très masculin. Lors de la première saison j’avais déjà remarqué que Silicon Valley était une série qui ne mettait pas du tout en avant les femmes. C’était probablement un choix et la série s’y est même tenue. Je suis ravi qu’il y ait une femme sans que cela ne soit renier pour autant la série et les personnages. Carla tente donc d’apporter elle aussi sa petite touche supplémentaire. C’est quelque chose dont Silicon Valley n’avait pas forcément besoin mais une fois qu’on le voit, cela change. Cela ne veut pas pour autant dire qu’elle est là pour nous faire vraiment rire car je trouve justement dommage que la série ne fasse pas grand chose de bien neuf. Carla s’intègre probablement bien car Silicon Valley ne veut pas changer pour elle. Russ de son côté reste donc un peu plus sur le côté, contrairement à l’épisode précédent où il était la star de l’épisode. Si chaque semaine Silicon Valley nous introduit de nouveaux personnages comme elle semble vouloir le faire alors j’ai bien peur qu’elle perde un peu ce qu’elle faisait l’an dernier.

L’an dernier, l’une des forces de Silicon Valley avait été de construire un groupe de personnages différents et de les faire interagir les uns avec les autres. Certes, la disparition de l’un des membres de l’équipe n’a pas forcément aidé mais la série dans sa tentative d’apporter de nouvelles têtes, Carla est un ajout intéressant. Le seul truc c’est que l’épisode n’est pas forcément à la hauteur de son introduction. Finalement, ces deux épisodes s’inscrivent dans une certaine routine que Silicon Valley semble tenter d’installer. Ce n’est pas forcément mauvais mais il manque peut-être un peu le grain de folie des débuts de la saison (et de la saison précédente).

Note : 6.5/10. En bref, deux personnages avec potentiel arrivent. A suivre…


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