Cela fait quelques temps que j’attendais un exemple criant pour vous parler d’un truc énervant : le pouvoir des chiffres.
C’est finalement les heures supplémentaires qui m’en donnent l’occasion.
Cette semaine, le gouvernement se félicite devant le nombre d’entreprises qui utilisent ces heures depuis la création de la loi de défiscalisation.
Laurent Wauquiez, secrétaire d’état à l’emploi, nous apprend que “59 % des entreprises en ont bénéficié : une progression régulière après 54,5 % en février, 51 % en décembre”.
“Super, me dis-je, voilà que le pouvoir d’achat des salariés concernés va exploser !”.
Mais…
Un autre chiffre m’a stoppé dans mon euphorie : le volume d’heures sup’ a diminué de 5 millions dans le même temps.
De 47 millions d’heures en décembre, les salariés ont bénéficié de 42 millions d’heures en février et mars.
Sans parler du fond
Je ne me prononce pas sur le réel impact de cette loi, cependant cet exemple montre clairement que des chiffres bien présentés peuvent embellir une situation pas forcément si reluisante que ça.
Et inversement…