Il paraîtrait...

mercredi 13 mai 2015

- que François Hollande a visité Cuba et a salué les frères Castro. Est-ce ce qu’on appelle la realpolitik ? Après 2017, ou après 2022, quand François Hollande feuillettera ses albums souvenirs, il pourra revoir les photos de la salade de phalanges avec Fidel avec sa jolie veste Adidas. Fidel Castro, le père de la Révolution Cubaine, que François Hollande évoquait en 2003. Reporters sans frontières a exhumé quelques archives : Au nom même des idéaux de la gauche et au nom de notre attachement et de notre solidarité à l’égard de la révolution cubaine, nous devons exiger la libération de tous les prisonniers politiques et l’abolition de la censure. Aujourd’hui, Cuba est le seul état du continent américain à ne pas tolérer de médias indépendants, actuellement 169ème sur 180 pays dans le classement de la liberté de la presse, et plusieurs blogueurs et dissidents croupissent en prison. François Hollande a-t-il parlé sur son ton de 2003 à Fidel, ou lui a-t-il présenté les 30 chefs d’entreprise qu’il avait emmenés avec lui ? Une Realpolitik est une stratégie fondée, non pas sur des préjugés idéologiques ou des jugements de valeur, mais sur l'importance économique ou géopolitique des interlocuteurs. On peut lever le pouce, ou avoir envie de le baisser vers le bas. Perso, le mien a tendance à sentir la force de la pesanteur.
- que l’histoire du français, de l’estonien et de l’autrichien qui se rencontrent se passe dans un bar, puisque, quelle gloire, la France reste sur le podium des plus gros buveurs d'alcool dans la zone des 34 pays de la zone OCDE. Certes, la consommation d'alcool pur n'a cessé de baisser depuis trente ans ; elle n’était plus, en 2012, dans l’Hexagone, que de 11,8 litres par habitant et par an. On a de moins en moins de bonnes nouvelles à fêter, ça doit être pour ça. La crise est donc salutaire. Toutefois, nous sommes encore plus assoiffés que nos voisins de l’OCDE, qui plafonnent à 9,1 litres. Alors, c’est le contraire ? On déprime moins donc on boit moins ? Et c’est une bonne nouvelle, mais, même si la théorie se tient, on déprime plus que les autres, et encore trop. Trouvons un autrichien, un estonien, un français et un comptoir, hélons le patron, et discutons. Car l'abus d'alcool est l'une des premières causes de décès et d'invalidité. Car les 20% des français qui boivent le plus consomment environ 50% de la quantité totale d'alcool. Car les beuveries express ou du binge drinking sont à la mode chez les jeunes et les conduisent trop souvent au mieux vers les toilettes, au pire vers les platanes. Alors, oui, les chiffres ont parlé, il y a une baisse de consommation. On peut lever le pouce, ou avoir envie de le baisser vers le bas. Perso, le mien a tendance à sentir la force de la pesanteur.
- que samedi dernier, en Suisse, un homme de 36 ans, qui sortait de l'hôpital psychiatrique, a tué quatre personnes avant de se suicider. Neutre, le pays. Hier, en Espagne, un homme armé d’un cutter a retenu un enfant de 2 ans en otage durant 5 heures. Civilisée, l’Europe. En France, car il n’y a pas besoin de chercher pire ailleurs, en Seine-et-Marne, un violeur, condamné il y a six mois et libéré sous bracelet électronique, est revenu s'installer chez lui, à 150 mètres de chez sa victime. Comment une évidence de ce monde qui ne tourne pas rond ? Il avait été condamné à cinq ans de prison, dont deux ans ferme, fin octobre 2014, mais, grâce au système de remises de peine, il est sorti de prison le 27 avril dernier. L'homme est un violeur récidiviste qui a été condamné en 1983 à 12 ans de prison pour avoir violé sous la menace d'une arme plusieurs élèves infirmières de l'hôpital Trousseau. Le juge d'application des peines n’a pas jugé opportun d’éloigner le violeur de sa victime. Enfin, si, de 150 mètres. Ce juge est donc un homme optimiste. On peut lever le pouce, ou avoir envie de le baisser vers le bas. Perso, le mien a tendance à sentir la force de la pesanteur.