Votre nouveau Pot aux Roses !
1 - Vie et mort d’un bloggeur athée
Commençons ce Pot aux Roses par un hommage à Ananta Bijoy Das, troisième victime en quelques mois, sous des coups de machette, de musulmans bengalis qui lui reprochaient de tenir un blog islamo-incompatible. La liberté d’expression fait des progrès rapides dans le monde entier en ce moment.
2 - Bwana François
Il se vendait autrefois, car elle seraient interdites aujourd’hui, des cartes postales drolatiques, toutes noires et ainsi légendées : «combat de nègres dans un tunnel». Il faut reconnaître à notre président un talent pour enfumer à ce point son environnement qu’on y voit comme dans ce tunnel quand on l'observe.
L’affaire a pris un tour planétaire. François Hollande a d'abord inauguré un énorme centre de la repentance négrière construit à frais dispendieux sous des cocotiers tricolores. Les festivités, nous apprend le Point, ont coûté huit millions d'euros. Mais qu'est-ce que t'as comme argent Doudou dis donc !
La repentance, c'est comme le mouvement perpétuel, on n'en voit jamais le bout. Ainsi les Hongrois, descendants d'Attila qui ravagea nos villes et nos plaines, nous doivent au bas mot cent milliards d'euros. Il faudra songer à les réclamer à Viktor Orban. C'est autre chose, vous l'avouerez, que l'aumône post colonialiste d'un centre culturel en Guadeloupe.
Repentance bien ordonnée commence en tout cas par soi-même. Les Domiens ont de la chance : ils envoient des députés en France et auront leur beau bâtiment. Les Haïtiens en ont moins : ils ne votent pas chez nous. Notre président les a d'abord assurés par presse interposée que leur préjudice était irréparable et qu'il ne serait donc pas réparé. Un peu comme feu Edgar Faure qui, lors du pot de départ d'un de ses subordonnés, déclara qu'irremplaçable il ne serait pas remplacé. "Je suis venu rembourser une dette morale" a-t-il ajouté. C'était moralement irréprochable mais en euros sonnants et trébuchants les Haïtiens ont réalisé que cela ne pesait pas lourd ! Ce trait d'humour noir pouvait être considéré comme une insulte et il fut accueilli fraîchement dans l'île. Cette bévue se solda par la promesse de quelques dizaines de millions d'euros pour rénover leur système éducatif. Le plaisir pervers et narcissique de se croire supérieur en se moquant de tous résiste mal au décalage horaire et aux fortes chaleurs. Et il finit par coûter cher tout en rendant la France impopulaire. Mais ce n'est pas grave, c'est l'Etat qui paie.
Avant ces fortes paroles, notre guide avait fait un détour par Cuba pour entrer dans le Guinness book des meilleurs amis des dictateurs. Pour justifier cette complaisance pour un régime qui a tué des dizaines de milliers d'opposants, Hollande eut une magnifique formule : "aller à Cuba c'est forcément entrer en contact avec ceux qui dirigent l'île depuis des décennies. Je ne pouvais venir à Cuba et ignorer l'histoire". Bref, les tyrannies deviennent légitimes lorsqu'elles sont séniles.
S'agissant des droits de l'homme, Hollande n'est pas venu avec une liste d'opposants politiques emprisonnés : «parce que je n'ai pas été saisi. Je n'ai pas de dossier». Il faut toujours voyager léger et ne pas oublier caméras et journalistes pour distraire l'opinion.
Ceux qui pensent que Mou-Président ne parviendra pas à tenir deux ans en allant de dérivatifs sociétaux en voyages périlleux ignorent que l'imagination socialiste est aussi fertile en dépenses qu'elle est pauvre en recettes autres que fiscales. Finalement, François Hollande est peut-être moins nocif en France qu'à l'étranger. La repentance, c'est pour les autres.
3 - A quand le Franxit ?
Les marchés financiers sont nerveux et les taux d'intérêt remontent légèrement, tout comme le prix du pétrole. Est-ce déjà la fin de l'"alignement des planètes" qui devait miraculeusement sauver le régime socialiste ? On va débattre longtemps de l'origine de ce phénomène : resserrement des politiques ultra-laxistes des banques centrales, demande de liquidités en hausse du fait d'un début de reprise économique ? Il y a surtout une limite à la spoliation des épargnants par la disparition du taux d'intérêt. Elle a quelque chose à voir avec la préférence pour la liquidité et la thésaurisation qui, si l'argent ne rapporte plus rien, fait que les prêteurs ne le placent plus et que les banques centrales ne peuvent pas se substituer à eux à l'infini. En tout cas, la France aura profité à peine quelque mois de ces conditions de crédit historiquement favorables.
Les marchés s'inquiètent de la Grèce, ils ont raison. Ils se font du souci pour le Brexit et l'hostilité des britanniques à l'Union. Ils n'ont pas tort. Mais deux arbres peuvent en cacher un troisième et le retour, d'ici quelques mois, d'un contexte financier plus tendu redonnera de la vigueur au questionnement sur l'appartenance française à l'Euroland, système qui ne parvient pas à trouver un taux de change qui corresponde aux intérêts d'une majorité de sa population adhérente.