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Catamount : lorsque la bande dessinée met en lumière deux auteurs

Par Hectorvadair @hectorvadair
Catamount  : lorsque la bande dessinée met en lumière deux auteursCatamount, la jeunesse (T1)
D’après l’œuvre d’Albert Bonneau
Benjamin Blasco-Martinez : Scénario et dessins
Physalis
Avril 2015
Un gros chat sauvage à l'avant plan, tenant entre ses dents un bébé dans un linge. Le tout sur un fond rouge orangé parsemé de flammèches, couleurs de violence. Derrière, une bande Cheyenne massacre une caravane de colons. On s'attend au pire dans cet album, et peut-être au fantastique.Ce premier tome, de ce qui est annoncé comme une nouvelle série, donne le ton, et ce n'est pas le portrait d'un indien, façon Johnny Depp dans Lone ranger sur le quatrième de couverture qui rassure.

Catamount  : lorsque la bande dessinée met en lumière deux auteurs

Black possum ©Physalis/Benjamin Blasco-Martinez


1870, Entre le Colorado et le Nebraska : une caravane est sauvagement attaquée par une bande Cheyennes assoiffés de sang.
Pourquoi ? on ne le saura qu'à la fin.Sauvés in extrémis, car ils avaient choisi de prendre un raccourci, la famille de Samuel, constituée de sa femme et de sa jeune fille, arrive trop tard, et ne peuvent que constater le désastre. Néanmoins, quelques heures plus tard, ils sauvent par hasard un jeune bébé, qu'un catamount (un gros chat sauvage), avait déplacé du théâtre de la tragédie, afin de pouvoir le dévorer à l’abri des vautours..  Ce petit sera désormais leur garçon et se nommera Catamount.Mais les Cheyennes, menés par un chef au visage diabolique, reviennent et tentent d'agresser à nouveau leur chariot. Les colons sont sauvés in extremis par le septième de cavalerie.Ce chef indien : Black possum, a une vengeance spéciale à accomplir…
Benjamin Blasco-Martinez est un jeune dessinateur originaire de Moulins, dont c'est le premier album. En Avril 2013, il rencontre sur un salon Anne Bonneau, la fille du romancier Albert Bonneau, (1888-1967, auteur prolifique de romans d'aventures, de cape et d'épée et de westerns) et celle-ci l'interpelle en lui disant que l'adaptation de Catamount serait une bonne idée. Ni une ni deux, Benjamin relève le défi.

Catamount  : lorsque la bande dessinée met en lumière deux auteurs

P.8 de l'album ©Physalis/Blasco-Martinez

Ce premier tome de 64 pages commence bien. Le trait de l'auteur plutôt  réaliste est fin et minutieux. Quelques belles planches (P. 8 pleine page et 17-18) montrent pleinement son talent. La colorisation est aussi réussie, tout comme le lettrage. Autant dire que pour un premier album, on a envie de mettre un 18/20.L'intrigue quand à elle, assez étrange est basée sur un suspens lourd, éolue normalement jusqu'à la page 58, c'est à dire la quasi fin, où l'explication de la violence de Black possum est expliquée....D'où vient alors ce sentiment étrange de ne plus rien comprendre à ce moment là ?  On peine en fait à reconnaître un des personnages principaux, les explications de Black Possum sont peu compréhensibles, on se mélange les pinceaux…et l'indien lui-même devient ridicule dans les dernières scènes. Ce constat laisse donc un goût de doux amer.
Mise à part ce petit "défaut", Catamount est un premier album western réussi, dans la veine du Deadman de Jarmush (1995), ou d'Un homme nommé cheval, (Elliot Silverstein, 1970), pour son aspect sauvage et violent, et qui révèle Benjamin Blasco-Martinez comme un auteur talentueux à suivre, dont les éditions Physalis peuvent être fières.
Le site des éditions Physalis
Le blog de Banjami Blasco-Martinez

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