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NutriNet SANTÉ: Une bonne alimentation, une question de revenus – Equilibre nutritionnel

Publié le 18 mai 2015 par Santelog @santelog

NutriNet SANTÉ: Une bonne alimentation, une question de revenus  – Equilibre nutritionnelCes premiers résultats du volet Belge de l’étude NutriNet-Santé confirment un lien déjà documenté, entre le niveau des revenus et une alimentation équilibrée. Prenant en compte les risques directs d’une mauvaise alimentation, soit l’obésité et ses comorbidités, et les bénéfices aussi d’une alimentation variée et équilibrée, soit la réduction du risque de maladie chronique, ces conclusions appellent à nouveau à faciliter l’accès aux aliments frais aux foyers plus défavorisés.

L’étude NutriNet Santé est une étude publique partie de France, qui permet de suivre l’association entre la nutrition et des enjeux majeurs de santé publique : cancers, maladies cardiovasculaires, obésité, diabète, hypertension, vieillissement, qualité de vie…Grâce aux données renseignées par Internet d’une cohorte d’aujourd’hui de 500.000 internautes francophones eu Europe, l’étude permet de mieux comprendre les liens entre la nutrition et la santé mais aussi les facteurs qui déterminent les choix alimentaires et l’état nutritionnel de la population. L’étude comprend également un  » bras  » belge, lancé en juin 2013, qui livre aujourd’hui ses premiers résultats.

 

Cette première analyse, menée sur 1.170 participants, âgés de 18 à 60 ans, montre que les Nutrinautes belges sont loin d’être déconnectés des principes de l’équilibre alimentaire. Elle confirme les liens entre l’âge, le sexe, les disparités socio-économiques et différents marqueurs d’une alimentation équilibrée, des liens qui devraient pouvoir être généralisés aux différents pays européens.

Les Nutrinautes apparaissent, évidemment, plus sensibles aux questions de l’équilibre alimentaire et de la gestion du poids : leur IMC est mieux contrôlé que l’IMC moyen de la population Belge : 60,6 %

Des Nutrinautes belges ont un IMC normal et 33,5 % sont en excès de poids vs 48 % des belges adultes de 18 ans et plus.

·   L’apport calorique est évalué à 1760 kcal/j pour les femmes et 2167 kcal/j pour les hommes, un apport compatible avec un poids sain, même dans une population relativement sédentaire

·   Les consommations alimentaires varient en fonction de l’âge et du sexe

·   Les plus jeunes ont des comportements alimentaires moins favorables sur le plan nutritionnel et de la santé.

·   45 % des Nutrinautes consomment bien au moins  » 5 portions de fruits et légumes « 

·   Les plus jeunes (18-30 ans) et les sujets à plus faibles revenus sont les plus nombreux à consommer moins de 5 fruits et légumes par jour

·   La consommation de viandes, charcuterie et abats est plus élevée chez les hommes que chez les femmes. Elle augmente avec l’âge chez les femmes et est la plus élevée chez les hommes de 31 à 60 ans.

·   La consommation de fibres est plus élevée chez les hommes que chez les femmes. Elle est plus faible chez les sujets plus jeunes.

Le niveau de revenus, un indicateur majeur de la santé nutritionnelle : De revenus plus élevés sont en effet associés à,

·   une consommation plus élevée de fruits et légumes,

·   une consommation plus élevée de féculents

·   une consommation de viande  » dans les normes  » recommandées et inférieure à la moyenne de la population,

·   une consommation de poisson et fruits de mer plus élevée,

·   une consommation de produits laitiers plus largement dans les recommandations

·   un apport en fibres alimentaires plus élevé et plus proche des recommandations.

Cette première analyse confirme ainsi l’impact du facteur socio-économique sur le régime alimentaire, un lien documenté par de nombreuses études. Elle repose donc la question de l’accès des personnes moins favorisés, dont les jeunes, aux aliments frais et variés. On peut ici rappeler cette recherche publiée dans le BMJ qui, à travers l’étude de l’adhésion au régime méditerranéen, dénonçait une alimentation de moins en moins saine et équilibrée pour les plus pauvres, qui recourent plus fréquemment aux plats préparés ou à la malbouffe, souvent moins coûteux que les aliments frais.

Source : Communiqué Pr serge Hercberg Directeur de l’Equipe de Recherche en Epidémiologie Nutritionnelle (EREN) et de l’étude NutriNet Santé

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