Vous qui travaillez en entreprise, vous avez certainement déjà été confronté à ce choix :
Aller à la cantine avec ses collègues, ou partir seul à l’assaut de la ville pour aller manger ailleurs.
Je fais partie de ces gens qui ne mettent pratiquement jamais les pieds à la cantine, et pourtant une cantine d’entreprise permet pour 3€ de manger un repas équilibré (mais dégueulasse), assis à une table propre, sur des chaises pré chauffées par les collègues précédent, le tout dans un brouhaha incessant de chefs, petits chefs, sous chefs, sous fifres, grand chefs parlant fièrement et tout haut de leurs formidables aventures forcément en rapport avec le monde de l’entreprise.
Pour faire court car vous l’aurez compris, la seule idée d’aller manger avec mes collègues proches dans un lieu clos rempli de collègues éloignés me donne la nausée.
Oui, j’exagère mais je fais ce que je veux je suis chez moi.
C’est pour ces raisons qui sont les miennes et que je partage avec moi même que je ne vais pratiquement jamais à la cantine, tout comme je ne prend jamais l’ascenseur.
En fait, en temps normal je ne vais à la cantine qu’une fois par an, pour le repas de fin d’année, essentiellement pour sa gratuité (paye tes oursins dans les poches).
Et pourtant, hier, poussé par la faim, la flemme de sortir, le manque de sous dans ma poche, l’envie étrange de redonner une chance à ce lieu que je fuis habituellement, j’ai décidé de retourner à la cantine.
Pas de bol, j’y suis allé un peu tard, il n’y avait plus beaucoup de choix.
Un « demi coquelet » dont l’allure m’a repoussé et du « poisson frais » grillé à la plancha.
Va pour le poisson.
Avec du riz blanc puisqu’il n’y a plus d’autres garnitures.
Une banane, deux kiwi et un yahourt pour le côté erotico-gastronomico-comique de mon plateau.
Je commence mon repas. Le poisson frais est trop cuit donc sec, le riz blanc est mauvais, mais j’ai faim, je mange.
Jusqu’au moment ou au trois-quart de mon poisson, mon regard est attiré par une chose étrange, une sorte d’excroissance qui sort de la chair du dit poisson.
J’avance mon oeil de gastronome, je tire sur le truc bizarre (puisque j’ai déjà utilisé le terme étrange) à l’aide de ma fourchette. Et je sors un magnifique ver de 3 cm de long, tout fier bien que tout cuit.
Pour preuve, la photo de mon nouveau copain de la cantine que j’ai nommé Robert à titre postume.
Je n’ai pas fini mon assiette…
Je suis quand même aller voir le directeur de la cantine pour lui présenter Robert et avoir son ressenti sur la question.
En prenant mon assiette avec mon nouvel ami le directeur m’a juste lancé un « ohhh, ca arrive vous savez, puis c’est sans risque pour la santé ».
Certe, c’est peut être sans risque, mais si je veux manger des vers je vais en Thailande et j’en mange, mais au moins je suis au courant.
Bref, la cantine je vais attendre un peu avant d’y retourner…
D’un autre côté, cela me donne une excuse toute trouvée pour décliner les invitations de mes collègues.
Et vous, cantine ?