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Critiques Séries : Corp Agus Anam. Saison 1. BILAN (Irlande).

Publié le 21 mai 2015 par Delromainzika @cabreakingnews

Corp Agus Anam // Saison 1. 4 épisodes.
BILAN


Corp Agus Anam est une série irlandaise en langue irlandaise de la chaîne TG4 (qui ne diffuse que des programmes en langue irlandaise). Je dois avouer que je ne savais pas du tout quoi attendre de cette série si ce n’est quelque chose dans la lignée des thrillers britanniques (accessoirement pourquoi pas un peu de The Fall qui était tournée à Belfast, sur le territoire irlandaise en somme). A l’issue de ces quatre épisodes, je dois avouer que je suis assez déçu du résultat. Il y a des idées qui sont bonnes, notamment le très facile épisode 1.03 (sur la pédophilie et le fait que ce n’est pas toujours facile de capturer des pédophiles, mais quand on en a un sous la main c’est tout de suite plus simple) mais globalement il y a quelque chose qui manque à cette première saison. Les histoires différentes que l’on nous raconte ont toutes un lien : Cathal Mac Iarnaian (et accessoirement sa famille). C’est un correspondant télévisé qui s’intéresse aux crimes en tous genres. Elle aime alors poursuivre des histoires avec d’autres histoires cachées derrière. Il va donc être servi quand cela va plus ou moins toucher sa famille (l’épisode 1.03) mais je m’attendais à ce que cela soit tout de même différent, plus captivant, plus intelligent et nouveau.

La série met en scène les coins sombres de la vie, en marge de la loi, et interroge le rôle frénétique que jouent les médias dans la présentation de tragédies humaines comme des morceaux d’information consommable.

Je ne dis pas que Corp Agus Anam est totalement ratée car il y a des moments de grâce au milieu de toutes ces facilités et de ces trucs que l’on a déjà pu voir auparavant ailleurs et en bien mieux. La vraie surprise pour moi dans Corp Agus Anam c’est Maria Doyle Kennedy (Mrs. S dans Orphan Black et prochainement à l’affiche de Jupiter : le destin de l’univers) qui sous les traits de Mairead Mhic Iarnain trouve son salut. Mais dans l’écriture il y a quelque chose qui manque de curiosité. On a l’impression que le créateurs de cette série ne fait que réécrire ce qu’il a lu dans la presse ou bien vu. Il n’y a pas vraiment de quoi creuser alors que je suis persuadé qu’ils auraient pu transformer toutes ces petites aventures en histoires rutilantes et brillantes. Le souci c’est que l’on sent que finalement Corp Agus Anam ne sortira jamais de son schéma ultra classique sans façon de se renouveler. Après, tout ce qui se passe dans cette série est réaliste. Cela peut très bien se dérouler près de chez nous et c’est apparemment le but premier de la série. Il aurait été intéressant de voir quelque chose de beaucoup plus engageant et Darach Mac Con Iomaire, créateur, scénariste et metteur en scène de la série n’est pas très connu mais je suis persuadé qu’il a en tête des tas de choses à nous dire.

En tout cas, Corp Agus Anam nous démontre qu’il y a matière à creuser. Darach Mac Con Iomaire a quelque chose dans son écriture qui me plaît mais ce n’est pas pour autant suffisant pour en faire une série complètement réussie. Le dernier épisode m’a cependant plu car il parvient avant tout à parler des émotions de chacun et de leur ressenti au travers de toutes les histoires qui nous sont racontées. Le face à face à l’issue de la première saison de Corp Agus Anam aurait très bien pu créer d’autres façons de faire et je ne regrette pas du tout la façon dont Corp Agus Anam évolue, juste qu’elle n’ait pas raconté des histoires beaucoup plus forte. Car ce qui manque finalement là dedans c’est d’émotions. Je sais bien que la télévision et plus particulièrement l’information télévisée, ne fait pas vraiment dans le sentiment pour aller nous dégoter les histoires de demain mais l’on est loin d’un Nightcrawler par exemple qui lui parlait de la perversité journalistique, de la news la plus gore à tout prix sans avoir d’égare pour quoi que ce soit et encore moins pour les victimes qui deviennent des objets télévisés. Dans Corp Agus Anam c’est complètement différent, peut-être à tord.

Note : 5/10. En bref, avec certaines facilités la série impose du rythme intéressant à certains moments sauf que cela manque de tout un tas de choses et notamment d’émotions.


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