« Elle m’a pris le bras à cause de la rue en pente. Le contact de son bras et de son épaule me donnait une impression que je n’avais jamais ressentie encore, celle de me trouver sous la protection de quelqu’un. Elle serait la première personne qui pourrait m’aider. Une sensation de légèreté m’envahissait. Toutes ces ondes de douceur qu’elle me communiquait par le simple contact de son bras et par ce regard bleu pâle qu’elle levait de temps en temps vers moi, j’ignorais que de telles choses pouvaient se produire, dans la vie. »
Patrick Modiano, Voyage de noces, Gallimard ed, p.38