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SOCIÉTÉ > Portrait robot d’un forcené en chiffres

Publié le 22 mai 2015 par Fab @fabrice_gil
Une analyse de l'Observatoire national de la délinquance et des réponses pénales, qui a décrypté plus de 300 prises d'otages et crises, dresse le portrait robot des forcenés.

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Photo ©Martin Bureau / AFP / Archives

Un quadragénaire au chômage, le plus souvent sous l'emprise d'alcool, qui vit reclus avec une arme. Voilà à quoi ressemblerait un forcené, selon une étude de l'Observatoire national de la délinquance et des réponses pénales (ONDRP) portant 330 "situations de crise" intervenues en France entre 2010 et 2013. Dans le détail, plus de trois quarts des "situations de crise" sont le fait de "forcenés retranchés" seuls (257 cas, 78,2 % de l'échantillon), suivis des "forcenés avec rétention de personnes" (40 cas, 11,8 %) et des prises d'otages (33 cas, 10 %). Généralement, ces événements se produisant durant la journée (64,2 %) et dans près d'un tiers des cas (32 %), durant les mois de juin, juillet et novembre, répondaient à des situations de détresse psychologique (24 %) ou à un "trouble psychique qui altère ou abolit le discernement" (23%). "A contrario, les deux types de situations de crise les plus médiatisées, celles ayant pour origine une action criminelle et celles qui ont pour origine une revendication idéologique (politique ou religieuse) ne représentent que 20 % de l'ensemble des situations", souligne l'étude. Dans 98 % des cas, les hommes sont à l'origine des événements, pour la plupart de nationalité française (74 %) et âgés de 41 ans en moyenne. Sur les 355 auteurs des 330 crises, seules six femmes ont été recensées.

Si tous les forcenés se sont déclarés armés, seuls 88 % l'étaient vraiment. Ceux-ci disposaient dans 64 % des cas, d'au moins une arme à feu. Par ailleurs, près de 40 % des preneurs d'otages ou forcenés étaient sous l'emprise d'alcool (66 %), de stupéfiants (18 %) ou les deux (16 %). Si la situation socio-professionnelle des auteurs n'est pas toujours connue, dans 58 % des cas où elle l'était, le forcené ou preneur d'otages était sans emploi, note l'ONDRP. En moyenne, les situations de crise durent six heures et 14 minutes. Mais en pondérant les cas « extrêmes » (cinq ont duré plus de 24 heures), l'ONDP note que 56,7 % des situations de crise durent moins de six heures. Près d'un tiers de ces événements a été résolu par une capitulation volontaire (31,2 %), 58 % par un assaut et 10 % se sont terminées par un suicide ou une tentative de suicide. Au total, les 73 situations de rétention par un forcené ou de prise d'otages ont fait 122 victimes, majoritairement des femmes (51 %), plus jeunes que leurs ravisseurs. Dans les cas de forcenés, elles ont toujours un lien familial, conjugal ou de connaissance avec l'auteur. Pour les prises d'otages, elles ne le connaissent généralement pas (56,9 %).FG

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