Les personnels des affaires culturelles ont pu admirer des tableaux peu reluisants ces temps ci.
"Les ateliers beaux arts de la ville de Paris, qui ont longtemps existé sous forme associative, ont été « remunicipalisé » au cours de la première mandature Delanoë sous l’impulsion de son adjoint à la culture de l’époque, Christophe Girard. Depuis cette date les ateliers beaux arts municipaux doivent en principe respecter scrupuleusement les règles en vigueur dans les administrations parisiennes, notamment en termes de recrutement.
Tss,tss…
Par exemple, quand un poste de professeur d’art est vacant, notamment du fait d’un départ en retraite, tout citoyen ayant le profil idoine pour ce poste doit pouvoir présenter sa candidature au concours, en espérant que son dossier suive légitimement un parcours équitable dans son traitement. Enfin, c’est que les honnêtes gens imaginent de la part d’une municipalité sourcilleuse sur les règles d’équité.
Tss,tss, tss…
Au début, le dossier du candidat lambda, expédié en bonne et due forme, arrive effectivement sur le bon bureau pour être bien traité par la bonne personne, le responsable culturel en l'occurrence. Bon, jusque là, tout va bien. Mais voilà ce dernier n’étant pas le décisionnaire final, le même dossier de candidature peut ne plus être regardé de la bonne manière quand cela sera nécessaire. Surtout si ce dernier n’est pas dans les petits papiers de celui qui a le pouvoir d’influencer le jury.
En un mot et pour faire simple: quand un chef détermine un profil de poste à pourvoir et que ce même chef souhaite voir venir un de ses proches, il fait en sorte de bien préparer le terrain à son poulain. Une technique aussi gagnante que pour Ourasi lors du Grand Prix d’Amérique !
Pour être encore plus précis, la méthode consiste d’abord à faire effectuer des remplacements occasionnels d’agent de la Ville absent pour maladie par le poulain en question. Après cette petite formation de terrain, qui permettra de bien profiler le dossier lorsque le concours se présentera, le poulain est presque assuré de franchir allégrement les étapes de sélection jusqu’au passage final devant un jury pas trop regardant sur l’historique du candidat.
Oui, mais comment convaincre un jury en principe à cheval sur son indépendance ? Le tour de passe-passe consiste ici à faire croire que les autres candidats n’ont pas vraiment le bon profil alors qu’il y en avait un, juste là, à portée de main, qui lui a le profil idéal. Si, si, il est là. En plus c’est un très bon copain !
Mieux, il arrive aussi qu’un de ces prodigieux candidats de circonstance n’ait même pas eu besoin d’avoir une expérience (même petite) dans les ateliers beaux arts comme pourrait le suggérer le cas précédent. Il lui suffit simplement pour être embauché à la ville d’avoir déjà côtoyé le responsable en question n’importe où ailleurs... Bon, en même temps, si on ne peut plus aider les amis, hein ?
En tout cas, si ce système perdure, la mairie de Paris n’a plus qu’une seule solution : Prévenir les postulants aux postes de prof des ateliers artistiques que ce n'est pas la peine de présenter leur candidature puisque le résultat est déjà plus ou moins dans les tuyaux ! Ça évitera les frais ! Nous avons évidemment quelques exemples précis. Si la direction des affaires culturelles et Bruno Julliard veulent en savoir plus…
Inutile de préciser que nombre de professeurs et d’agents des ateliers beaux arts sont on ne peut plus choqués par cette situation. Seule solution pour éviter toutes ces dérives à l’avenir : Que les concours de professeur ne soient plus sous la seule autorité d’un responsable culturel quel qu’il soit. Ce dernier cumule trop de pouvoir sur ce type de dossier avec tout ce que cela peut impliquer. Christophe Girard avait « remunicipalisé » les ateliers beaux arts. Bruno Julliard à l’ occasion de les faire rentrer vraiment dans la collectivité parisienne."
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