Ça m'a frappé en plein fouet en vacances, cette période bénie où on reconnecte en famille et où on a le loisir de mesurer ce qui a changé ou non avec la dernière fois où on s'est retrouvés tous ensemble aussi longtemps 24 heures sur 24: ça y est, on est en plein Terrible Twelve!
Peu documentée dans les livres de psychologie du pré-ado-de-plus-en-plus-vrai-ado, cette période méconnue est pourtant bien réelle (et aussi intense que les autres terribles périodes!). Mon groupe-témoin de trois spécimen l'a confirmée pendant deux semaines.
À l'instar de son cousin éloigné le Terrible Two, le Terrible Twelve se caractérise par une réaction d'opposition continue mais se différencie par sa manifestation plus passive qu'agressive (pas de crise de bacon mais une lenteur dans le mouvement qui a le même effet pour les parents).
En opposition constante pour prouver son autonomie (oui, comme le Terrible Two!), le Terrible Twelve emprunte également au Terrible Four l'insistante et répétitive question "Pourquoi?", remettant obstinément en question toute indication ou directive parentale. Et quand il obtient une réponse tout à fait convenable à son "Pourquoi?", le Terrible Twelve (et c'est là la grande différence avec les terribles précédents...) s'emploie à la remettre en question en citant les grands principes -pas toujours appropriés mais ô combien nobles!- de justice sociale, de logique, d'équité et même les lois de la physique (tsé, faut pousser fort!)
Mon trio terrible n'a pas manifesté ces symptômes en continu mais ils ont fait surface suffisamment ici et là fois 3 pour que je puisse confirmer sans aucun doute possible l'existence de cette phase terrible qui s'ajoute à toutes les autres au moment où on pensait (enfin!) s'être sortis de l'enfer.