Sealup, Pitti Uomo 87

L'article Sealup, Pitti Uomo 87 a été publié sur le site MILANESE SPECIAL SELECTION par Laurent Le Cam.

Je m’en voudrais de me voir reprocher ici ce qu’en tant que lecteur, il m’arrive quelquefois de reprocher à d’autres, à savoir un rabâchage plus ou moins systématique, plus ou moins contraint autour des mêmes marques, des mêmes « maaaisons » ; aussi me contenterai-je pour cette fois d’indiquer quelques directions utiles, sachant que le choix en matière de vêtements d’extérieur pour homme est en passe de devenir de plus en plus attrayant.

Sealup, collection Automne-Hiver 2015/16

Après avoir longtemps fait les belles heures de la doudoune italienne, Sealup entend désormais se concentrer sur son cœur de métier historique, à savoir la pluie. De subtiles nouveautés parsèment la collection Automne-Hiver 2015/16, dominée par des mélanges de bleu marine et de vert forêt, deux couleurs milanaises s’il en est, surtout associées ensemble. Côté matières, de la laine mate, de la laine bouclée, du jersey de laine, de la laine double ; on l’aura compris, la laine profite indéniablement d’un regain d’intérêt, ce que nous observions déjà il y a plusieurs mois. Certains modèles lorgnent timidement sur l’Angleterre, option gentleman-farmer ; sur la plupart, les deux épaisseurs de tissu sont entrelardées d’une matière imperméable : de quoi rester chic sans se faire tremper.

La motorcycle jacket Sealup

Un grand souci du détail, toujours, comme pour cette veste de motard parfaitement pensée, assurément l’une des pièces les plus remarquables de la collection. Fronce d’un côté, ganse en cuir de l’autre, rappel col/doublure et fermetures ultra-robustes. Pour ceux qui l’ignoreraient, la veste de motard (motorcycle jacket, en anglais) est appelée à un joli succès au cours des saisons prochaines, du moins si l’on en croit celui qu’il rencontre dès à présent chez nos voisins européens plus avancés que nous en matière de mode. Pour autant, ne nous réjouissons pas trop vite : slippers et mocassins à pampilles (tassel loafers) sont visibles depuis trois ans un peu partout, en Italie et ailleurs, et semblent, comme le nuage de Tchernobyl en son temps, avoir renoncé à traverser la frontière de notre beau pays. À suivre, donc.