Voici, déguisée en "Chant du travail", une vraie-fausse parabole - et donc une abominable parodie d'encoragement - destinée aux ouvriers de Ford Genk et d'Arcelor Mittal, pour les faire accéder à leur conditionnement d'esclave.
D'abord, ci-dessous, la teneur exacte de ce "chant", avant que nous en discutions. Ouvrez bien vos oreilles, écarquillez bien les yeux... ! Notre analyse de chaque phrase se fera ultérieurement/à suivre.
CHANT DU TRAVAIL POUR LES TRAVAILLEURS DE FORD GENK ET ARCELOR MITTAL :
Jamais l'arbre n'a porté tant de fruits
Mais les temps sont durs, dit le seigneur.
Il retire deux échelles, les cueilleurs
restants récoltent jour et nuit.
Jamais greniers ne se sont mieux remplis
mais la part des cueilleurs se réduit.
Ils ont beau cueillir plus vite, plus longtemps,
leur labeur au seigneur pèse autant.
Ailleurs on grimpe à l'arbre affamé
et on descend le ventre creux.
Le seigneur aperçoit la lueur d'un gain :
le verger est arraché.
Un autre est planté en des terres lointaines.
En guise d'adieu, chaque cueilleur reçoit
un beau panier de fruits. Les temps sont durs
quand au bas de l'échelle un homme est en pleurs.
Sans arbre un cueilleur est une main
immobile suspendue dans l'air
où tombe une obole chaque matin.
Une obole rend fainéant, estime le seigneur.
Sur quoi il envoie son prêtre proclamer la Parole
qui fait du cueilleur désoeuvré un pécheur
et l'exhorte à se mettre en quête
d'un arbre. Il doit bien en rester un.
Morale: Que l'emploi cesse d'être un marché,
et chacun pourra travailler.