Maltraitance des bébés: Ces nounous qui font mal…

Rédacteurs et stagiaires: cliquez sur cette barre pour vous connecter en back-office de la rédaction! - Lecteurs et contributeurs: inscrivez-vous / connectez-vous sur les liens à droite --> Des faits de violences, de maltraitances et de négligences sur des enfants de moins de 3 ans ont hélas augmenté en France, sans qu’ils en fassent une couverture médiatique particulière. Des coups de taloches sur des petits corps, faire manger son vomi à l'enfant, de violentes secousses et gifles sont hélas la palette de sévices dont sont victimes certains enfants chez leurs nounous.

Noble travail, presqu'un sacerdoce, le métier de nourrice est malheureusement infesté par quelques nounous voyous. Minoritaires heureusement, elles flagellent les enfants dont elles ont la garde. Au bout de ces heures de souffrances silencieuses, des stigmates à vie pour les plus chanceux sinon la mort. La mort de l’enfant mais également des parents. Des parents noyés par le chagrin, la douleur et la culpabilité de n’avoir pas décelé les signes de fragilités et de souffrances de leur enfant.

On dénombre chaque année en France plus de 400 cas de maltraitances sur des nourrissons. La loi du silence qui y règne rend quasi impossible l’établissement d’une statistique fiable. Le syndrome d’impact de secousses appelées communément le syndrome des bébés secoués indispose tout le monde. Ainsi la majorité de morts d’enfants sont encore imputés à des chutes et des coups dissimulés aux parents.

Même si le gouvernement affirme que la cause des enfants est au cœur de ses priorités, il revient aux parents d’être en alerte quand ils observent chez leurs bébés une extrême pâleur accompagnée d’une perte de connaissances ou des convulsions.

Bien qu’étant dans l’incapacité de mettre des mots sur leur mal, certains psychologues affirment qu’un bébé victime de violences se réfugie dans des crises de larmes injustifiées et inexplicables. Il revient aux parents, loin de tomber dans la paranoïa, d’être à l’écoute du corps de leur nourrisson.

Le choix de la nounou est primordial. La vérification des références, et de sa crédibilité auprès de ses anciens employeurs n’est pas à négliger même si la nourrice est agréée. Cette démarche anodine peut tout de suite amener à déceler le profil de la nourrice.
Des visites inopinées, se fier à son instinct, arriver une heure en avance par rapport à son heure habituelle chez la nounou peuvent donner à voir un aperçu du réel quotidien de l’enfant.

La législation française a mis tout en place pour la suivie et le bon déroulement de ces procédures judiciaires impactant des cas de maltraitances des nourrices. Plus vite le cas est dénoncé mieux le corps médical, la police et la justice travailleront efficacement.

* La nourrice âgée de 45 ans qui a causé des séquelles handicapantes Xiao Yao en 2008 à Villejuif (Val de Marne, France), vient d'être condamnée à 5 ans de prison. Elle a reconnu avoir secoué trois fois le bébé pour "passer ses nerfs" car elle ne supportait plus ses pleurs.