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Critique Ciné : Adaline, amour éternel

Publié le 23 mai 2015 par Delromainzika @cabreakingnews

Adaline // Lee Toland Krieger. Avec Blake Lively, Harrison Ford et Michiel Huisman.


Le e-cinema ne se réserve pas uniquement des films de seconde zone. En effet, bien que Adaline a tout du petit drame qui sort directement en DVD et qui a trop de bons sentiments à offrir, j’ai étrangement trouvé le tout assez sympathique. C’est probablement l’un des plus jolis drames romantiques que j’ai pu voir ces derniers temps. Cela me fait penser à tout un as de films de ce genre là qui ne me séduisent pas toujours mais Adaline repose dans un premier temps sur Blake Lively. Si beaucoup critiquent déjà l’actrice (je les entends au loin), je trouve qu’elle s’en sort très bien afin d’injecter à la fois de l’émotion et quelque chose de beaucoup plus joyeux à la fois. C’est rare de voir de belles histoires d’amour au cinéma, qui jouent à la fois la carte de la romance mais aussi des bons sentiments sans trop nous en donner. Le film trouve le ton juste et parvient à la fois à nous émouvoir et peut-être bien plus encore. La légèreté du film et la fluidité du scénario permettent de ne pas s’ennuyer du début à la fin. Le jeune Lee Toland Krieger (Celeste & Jesse Forever, le pilote de Happyland) choisit alors d’enrober sa mise en scène d’un voile léger et aérien qui donne bien souvent l’impression de voir quelque chose de classique et de différent à la fois. On est comme emmitouflés dans un grand manteau en plein hiver.

Après un accident qui aurait dû lui être fatal, la belle Adaline cesse de vieillir. Aujourd'hui, bien qu'ayant vécu près de huit décennies, elle est toujours âgée de 29 ans. Après avoir mené une existence solitaire afin de ne jamais révéler son secret, une rencontre fortuite avec le philanthrope et charismatique Ellis Jones, va raviver sa passion de la vie et de l'amour.

Je ne comprends pas trop pourquoi Adaline n’a pas été proposé au cinéma (si ce n’est qu’il n’avait peut-être pas suffisamment de potentiel en termes de spectateurs). J’aurais apprécié de le voir au cinéma plutôt que depuis la plate-forme de e-Cinema de TF1 mais peu importe, ce n’est qu’un détail. L’histoire est assez fluide, s’appuyant sur un scénario de J. Mills Goodloe (Une seconde chance, Pride) et Salvador Paskowitz (Nic & Tristan Go Mega Dega) qui permet de nous offrir un spectacle assez efficace dans son ensemble. J’aime bien le personnage d’Adaline et la façon dont dans un premier temps on nous raconte son passé de femme malheureuse en amour car elle ne pouvait pas dire à qui que ce soit qu’elle ne peut pas vieillir (tout cela à cause d’une pirouette scénaristique assez mignonne qui tout en étant tirée par les cheveux nous est présentée de façon assez mignonne). Avant de commencer Adaline j’avais quelques réticents, notamment car j’avais peur que le film soit un peu trop boursouflé à cause des bons sentiments. Par chance, les bons sentiments sont suffisamment bien équilibré et nous permettent donc de passer un agréable moment. Cela me rappelle un peu Un Amour d’Hiver avec Colin Farrell qui était un film qui m’effrayait car j’avais peur de m’endormir devant.

Tous les archétypes du drame romantique sont là et le film respecte tous les codes du genre et pourtant, le plaisir est là et la mise en scène est suffisamment captivante pour ne pas nous décevoir. La point de fantastique permet d’apporter une vraie originalité, un petit truc en plus qui n’est pas négligeable. Au contraire, je pense que c’est ce petit truc en plus qui nous permet d’aller au bout d’Adaline sans problème. La mise en scène met en avant l’univers à sa façon, tout en restant charmant et réconfortant. J’ai aussi tendance à adorer les films plein de bons sentiments de ce genre là, et celui ci vient de m’offrir tout ce dont je peux attendre de la part d’une telle histoire. Blake Lively apporte quant à elle sa vision d’un personnage qui lui va comme un gant pendant que Harrison Ford, pas l’acteur le plus présent, telle de jouer au papi qui vient de découvrir qu’il est peut-être bien face à l’un des anciens amours de sa vie. Il apporte un second souffle à une histoire qui aurait peut-être été un peu trop redondante si elle n’avait pas un tel personnage au milieu. La narration passe par une voix off qui, sans apporter grand chose, permet de pénétrer ce film tel un conte de fées car c’est plus ou moins ça.

Note : 6.5/10. En bref, une jolie petite romance qui ne mange pas de pain.

Date de sortie : 22 mai 2015 - en e-Cinema


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