C'est un certain Geoffrey Dorne, que je ne connaissais pas, qui a lancé l'alerte sur twitter :
je ne connaissais pas, alors je me suis renseigné. Grazia est un magazine hebdomadaire féminin français spécialisé dans la mode, la beauté et les peoples. Ma compagne me dit qu'il est présent dans bien des salons de coiffure ou des salles d'attente de dentistes. Ce n'est donc pas ce que l'on peut appeler un tirage confidentiel. La fiche wiki m'apprend qu'il est la propriété de Arnoldo Mondadori Editore, appartenant à Silvio Berlusconi (voilà, voilà...) et que la rédactrice en chef de la version française en serait Christine Regnier, ancienne rédactrice en chef de Biba, autre publication du même groupe. Ce qui est faux, puisque Libé m'informe que c'est à présent Joseph Ghosn. Avant d'en faire un billet, j'ai voulu savoir ce que contenait vraiment l'article afin de me faire un avis circonstancié. Toutefois, pour ce genre de feuille de chou que l'on feuillette rapidement en général sans lire les détails, les titres et les photos suffisent grandement à énerver, malgré le titre bien pompeux et trompeur de " reportage ", à mon sens usurpé. Le mal est déjà fait rien qu'en surface, et la promotion de peste brune habituelle du FN, bien réelle à mes yeux. Et pas seulement les miens, si j'en juge par la vague de tweets révulsés que j'ai constatée. Mais ma conscience non professionnelle me travaille. Aussi, je me devais d'aller plus loin que les titres. J'ai eu beaucoup de mal à trouver cet article en allant sur le site de ce journal, mais à force d'opiniâtreté, je l'ai trouvé ici en intégralité. Comme cela, vous pourrez vous aussi vous faire votre opinion sur ce qui risque fort de se transformer, à juste titre, en polémique. Enfin, je l'espère, si mes compatriotes ne sont pas totalement blasés et ont encore la force de s'indigner face à ce genre de contenus nauséabonds. Car après l'entreprise de dédiabolisation voulue par les stratèges du FN et les marinistes, Grazia va encore plus loin. Il arbore ostensiblement le mode de vie de ces péronnelles sans cervelle, de ces groupies insupportables du FN qui voient en Marion Maréchal Le Pen une idole genre star de cinéma. Une sorte de life style facho décomplexé et assumé. Aux yeux de tout démocrate, ce ne peut être qu'insupportable. Et sévèrement sanctionné. Certains propos tombent d'ailleurs sous le coup de la loi... Je dis ça... Quand aux nanas qui sont sur ce papier, si ce sont celles qui tiennent ce genre de témoignages putrides, si vous les croisez dans la rue, ne les évitez surtout pas : dites leur tout simplement, calmement et fermement, ce que vous pensez de leur attitude et de leur sens moral de toute évidence terriblement atrophié. Un peu de culture ne leur fera pas de mal. Quant à une éventuelle justification de ce torchon qui consisterait à faire remarquer à l'affreux gauchiste que je suis qu'un expert indiscutable décrypte les témoignages, ce qui serait sensé me rassurer sur l'absence de nocivité de ces filets de vomi, dites moi, vendeurs de papier chiotte, franchement, vous pensez tromper qui ? En outre, qu'un si éminent politologue, membre de l' Observatoire des radicalités politiques de la Fondation Jean-Jaurès, se prête à ce genre de dispositif si peu préoccupé de déontologie journalistique, qui va à l'encontre du but prétendûment poursuivi, dans la forme comme dans le fond, voilà qui me laisse pantois. Joël Gombin, n'avez vous pas honte ?