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Le Pen, Sarkozy, la République en déshérence

Publié le 26 mai 2015 par Juan
Le Pen, Sarkozy, la République en déshérence

Pourquoi écrire et que commenter ? 


La République s'offre en dénomination au parti-clan de l'ancien monarque. La France de 2015 a des relents de fin de seconde République. Cécile Duflot a eu tort de traiter le braillard Melenchon de Déroulède alors que Sarkozy sévit encore comme un Napoléon rescapé de Waterloo.
"Les Républicains" auront fort à faire, car nous sommes tous républicains. Certains mêmes plus que d'autres. La République est maltraitée par ceux qui s'en réclament.
Mais les Républicains partent déjà rassérénés par la tentative judiciaire de quelques opposants de les priver de cette appellation déjà trop coûteuse pour les finances d'un parti rendu exsangue par l'affaire Bygmalion. Dans quelques jours, le Congrès fondateur autorisera par plébiscite le changement de nom, comme si cela changerait le fond. Et Nicolas Sarkozy pourra jouer de cette ambiance pour se poser en victime du "système". Il faut attaquer Sarkozy sur le fond, jamais sur le futile. L'appellation d'un parti est futile. Il suffit de relire  comment les mouvements se dénommaient avant que la République ne sombre dans la Collaboration pour s'en rappeler.
Nicolas Sarkozy est plus inquiet pour ses affaires, ses propres tracas avec la justice. Il a sans doute ses raisons que la justice n'ignore pas. Pour l'instant, chaque parti de France devrait accoler la mention "parti républicain" comme mention descriptive, histoire de brouiller les pistes et de s'amuser encore un peu.
François Hollande s'est réfugié au Panthéon pour un hommage mérité à quatre figures de la résistance à l'obscurantisme, tandis que la fachosphère s'excite sur les réseaux sociaux contre un film qu'elle n'a pas vu - il n'est pas sorti - relatant la repentance d'un skinhead d'extrême droite. L'actualité est quand même sacrément vicieuse pour nous infliger pareille coïncidence.
Les Le Pen continuent leur cirque politico-familial. Contre l'avis de son grand-père, la jeune Marion Maréchal-Le Pen a déclaré sa candidature à la présidence de la région PACA.  Le bureau national du FN l'avait investi, quel suspense ! Vendredi dernier, une huitième personne a été inculpée dans l'enquête sur le financement politique du FN. Et Marion Maréchal-Le Pen avait l'habitude de se faire aider/financer par le micro-parti du patriarche.
Le patronat s'indigne que le gouvernement maintienne le principe du compte de pénibilité que les élus de la Nation ont voté, mais un syndicat s'indigne que le même gouvernement simplifie à l'extrême les conditions de son application. On cherche à comprendre qui a raison et qui a tort. Il reste difficile de sortir des caricatures, sauf pour celles et ceux qui cessent d'écouter les ultra-résumés de l'actualité chaude.Le ministre du travail, le fidèle et centriste François Rebsamen déclare sa flamme deux ans trop tôt et trois ans trop tard. Deux ans trop tôt puisqu'il y a fort à parier que Hollande ne le changera pas de place ministérielle; et que même Hollande a compris qu'il lui faudra rallier quelques soutiens à gauche dont Rebsamen ne fait pas partie.  Trois ans trop tard car Rebsamen aura fort à faire pour faire oublier comment Pôle emploi s'apprête à fouiller les comptes bancaires de ses inscrits.
Pourquoi écrire ? Que commenter ? 
Même Manuel Valls le catalan a oublié de féliciter Podemos pour sa victoire à Barcelone.
C'est dire...


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