Montréal : Maman cherche désespérément une garderie pour son fils

Je ne suis pas la seule, nous sommes de plus en plus nombreux à lancer ce cri et à exprimer cette angoisse de devoir envisager l’éventualité de tout arrêter professionnellement, au moins un temps, pour élever notre enfant à la maison. Ranger sa carrière et ses ambitions au placard, ce n’est pas toujours facile du point de vue psychologique pour l’égo, ce n’est pas non plus toujours évident sur le plan financier pour la famille (quoique payer des frais de garde exorbitants ne soient pas toujours non plus un calcul rentable!) mais c’est aussi dramatique sur le plan social car cela constitue une menace pour l’emploi féminin et la fameuse parité que les femmes de ma génération pensaient avoir héritées des luttes féministes de leurs mères et grands-mères !
Nous pourrions certes nous considérer chanceux d’avoir au Québec un système subventionné qui offre des places en installations (Centre de la Petite Enfance, CPE) ou en milieu familial pour la modique somme de 7$/jour, ce qui représente un effort considérable de l’État (et donc des contribuables), mais voilà ce système bien que très égalitaire sur le papier ne l’est point du tout en réalité…Le problème principal est évidemment que l’offre est démesurément restreinte pour la demande. A croire que la natalité au Québec serait tout bonnement galopante !!
Lorsque cela fait un an que vous avez inscrit votre fils sur les listes d’attente et que rien ne semble bouger, que le téléphone reste désespérément silencieux, vous vous interrogez. Lorsque vous prenez contact avec les CPE qui gèrent, en interne et à leur discrétion, ces listes d’attentes et que l’on vous rétorque qu’il est tout simplement impossible de vous indiquer où votre enfant se trouve sur la fameuse liste et que de toute façon pour seulement se faire confirmer que son nom y figure bel et bien, il faut attendre plus d’une semaine pour avoir l’info, vous vous posez de plus en plus de questions...
Il y a de quoi, me semble t’il, s’insurger contre l’opacité totale avec laquelle ces listes d’attente sont gérées. Dans les milieux familiaux, on le sait, on l’a vu, ce sont les petits passe-droits du quotidien, la RSG (responsable de service de garde) a tout pouvoir sur sa liste, elle peut choisir et c’est normal, c’est un contrat de gré à gré: l’ami, la connaissance, la relation d’un tel vous permet d’atteindre le « Graal »: la place tant convoitée… En revanche, dans les CPE, on ne sait pas comment cela fonctionne. Les rumeurs les plus folles parlent de « dessous de tables » à langer, bien sûr; d’employéEs indélicatEs qui « oublient » d’inscrire votre enfant sur la liste, de jeux de relations encore une fois…
Au passage, notez que si vous êtes originaire du Maghreb, et que vous rêvez que votre enfant rencontre la nounou québécoise idéale (excusez l’éducatrice ou la « RSG » … nounou ou gardienne c’est trop péjoratif!!!), ce ne sera pas évident. Il semble que pour les immigrantes du Maghreb, a fortiori pour les femmes voilées, ce soit l’un des rares domaines où elles peuvent faire la preuve de leurs excellentes compétences…vous avez donc toutes les chances de retrouver une compatriote et votre enfant de baigner toujours dans un milieu arabophone. Comme intégration, on peut rêver mieux, mais après tout l’essentiel n’est-il pas de trouver quelqu’un de confiance, à l’écoute de votre enfant !
--- Vous l’aurez compris, je lance donc un appel : si vous connaissez quelqu’un qui peut me mettre en relation avec une éducatrice compétente et surtout attentionnée, de préférence dans le secteur des quartiers Outremont, Ville Mont-Royal et Côte des Neiges adjacent… Faites-moi signe, mon fils vous sera reconnaissant de ne pas avoir une maman frustrée…