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Critiques Séries : Les Experts. Saison 15. Episodes 15 et 16.

Publié le 28 mai 2015 par Delromainzika @cabreakingnews

Les Experts // Saison 15. Episodes 15 et 16. Hero to Zero / The Last Ride.


CSI a toujours su s’inspirer de phénomènes de la pop culture américaine pour créer des épisodes et je pense que c’est de là où est né « Hero to Zero ». Ce dernier nous raconte une histoire de super-héros qui est là pour venir en aide à ceux qui subissent les pressions de gangs en tout genre. Il se trouve que ce jeune homme est retrouvé mort au début de l’épisode et qu’une enquête va donc nous emmener sur les traces des vilains responsables des meurtres. J’aime bien la façon dont l’épisode a d’exploiter le monde des comics (notamment car l’on découvre que D.B. Russell est un grand fan de comics) et des super-héros. Cela fonctionne à la perfection car les scénaristes savent dans quelle direction ils veulent réellement aller. C’est assez simpliste au fond mais cela fonctionne à la perfection. C’est à mon sens l’un des épisodes les plus travaillés et les plus intéressants de la saison. On a même des planches à dessin qui servent à certains moments de transition à la suite de l’histoire (et qui nous emmènent petit à petit dans les recoins de l’histoire de « Hero to Zero »). Cet épisode aurait probablement pu être complètement raté, surtout car il prend un sujet qui est tout de même assez bancal mais l’idée est exploitée de façon assez judicieuse. L’univers des héros est quelque chose qui colle parfaitement à l’univers visuel de CSI.

En effet, CSI a toujours été une série très graphique qui cherche au travers de sa mise en scène à montrer tout un tas de choses et l’univers des super-héros a forcément quelque chose de très graphique. Cet épisode parvient à faire quelque chose de très intéressant à ce sujet, notamment lors des flashbacks où visuellement c’est irréprochable. Frank Waldeck n’a jamais réalisé autre chose que des épisodes de CSI et c’est grâce à ce conditionnement qu’il est probablement celui qu’il fallait pour un épisode comme celui-ci. Il fallait quelqu’un qui comprendre à merveille l’univers visuel de CSI créé par Danny Cannon (et qu’il a d’ailleurs donné à plusieurs séries comme The Tomorrow People mais aussi Gotham récemment sur FOX). Si les références à Batman et à l’univers du super-héros (grâce à D.B. Russell et accessoirement Nick) sont là, je trouve légèrement dommage que Andrew Dettmann n’en ait pas profité pour faire un épisode hors du commun. Après tout CSI n’a plus rien à prouver, c’est une série qui a un public (comme moi) qui pourrait la suivre dans ses délires les plus impressionnants (comme ceux de la saison 10 par exemple que je prends souvent en références comme l’une des saisons où tout à basculer et pas forcément dans le bon excès).

D.B. développe donc sa relation avec les comics tout au long de l’épisode mais CSI reste un peu trop humble sur le sujet. Disons que j’aurais adoré voir D.B. se transforme en sale gosse que l’on ne peut pas tenir quand il parle de sa passion. C’est peut être là où cet épisode ne parvient pas à emporter tous les suffrages, car il ne s’assume peut-être pas complètement comme il est. Avec « The Last Ride », CSI continue de tenter de nous faire des propositions un peu étranges et hors norme. Le but de cette série est souvent de nous raconter des intrigues qui sortent un peu du lot et je pense que c’est clairement le cas de cet épisode qui dès la scène d’introduction et la scène de crime pré-générique nous donne l’impression de voyager vraiment en terrain inconnu. Une femme recouverte d’une sorte de peinture argenté est retrouvée morte. Comment est-elle morte ? Pourquoi était-elle recouverte d’argent ? Surtout quand on découvre qu’elle a été asphyxiée par… de la peinture argentée. Timothy Beavers, qui met en scène ici son premier épisode de CSI, n’utilise pas vraiment l’idée de base de l’épisode (la « Silver Girl ») pour sortir un peu des rangs et nous offrir quelque chose de réellement original derrière.

Le seul truc amusant de l’épisode est peut-être l’implication de cette histoire de Rolls Royce. C’était tout de même sacrément foutraque comme épisode et malgré le retour de Crawford (toujours incarné par Alimi Ballard), je n’ai pas été aussi charmé que j’aurais probablement aimé l’être. Dans sa mécanique, l’épisode a beau ne pas oublier de jouer la carte de l’épisode original, mais il oublie d’en devenir passionnant. Les rebondissements manquent donc d’un peu de caractère, comme si tout d’un coup on nous avait embarqué dans un épisode qui ne sait pas trop dans quelle direction aller. Les liens entre le meurtre et le reste de l’épisode me font bien rire tout de même car CSI n’a pas besoin d’aller bien loin pour nous démontrer qu’elle peut tout d’un coup se foutre complètement de tout pour nous amuser. Pourtant, CSI a fait appelle à Gavin Harris, un scénariste qui a déjà signé de bons épisodes de CSI précédemment et qui est quelqu’un à qui j’ai tendance à faire confiance (il a aussi signé des bons épisodes de Cold Case). Finalement, CSI n’arrive pas à faire beaucoup de bonnes choses dans cet épisode, car la mécanique huilée de la série ne permet pas vraiment de prendre son pied. La saison a énormément de mal à nous faire des propositions originales tout de même.

Note : 7/10 et 5/10. En bref, CSI a du mal à surprendre d’un côté mais surprend dans le bon sens de l’autre.


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