Mon précédent article sur l'album Humbug des Arctic Monkeys, fut écrit sous l'emprise de la colère, la nuit.
Mais qu'importe ! :
Les singes de l'Arctique ont cette fois composé des chansons plus complexes, torturées même.
Plus d'histoires de lads qui draguent en jogging et Reebok, un sandwich à la main ; la proximité du désert semble leur avoir permis d'élever leur songwriting vers l'abstrait et l'expérimental.
Et franchement, c'est bon...
Or, tout le monde ne le sait peut-être pas, mais à l'instar du regretté Alain Bashung, la nuit je mens.
Je l'ai acheté, le fameux album (car oui Messieurs-Dames ! Des gens achètent encore des disques de nos jours !) ; et, après avoir donc relancé à moi seul l'industrie du disque, j'ai écouté et réécouté chaque chanson.
Quand soudain, alors que je rédigeais en même temps ma lettre de démission du poste de vice-trésorier du fan-club mondial de ces macaques en doudoune, je fus saisi par leur musique.
On est effectivement bien loin de leur premiers pas, qui semblaient guidés par une insouciance réjouissante.
Ces ouistitis glacieux ont beau emprunter des routes sinueuses et inattendues, aucun obstacle ne semble pourtant en mesure de les stopper dans leur périple vers l'Olympe pop-rock.
Réduits, pour tenter de les suivre, à prendre des trains à travers la plaine, ce troisième album constituera en tout cas la parfaite bande-son de nos trips hallucinés...