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On ne le dit jamais assez, l’entreprise est une chaine dont chaque maillon est constitué par le personnel. Il suffit qu’un élément soit enrhumé, pour que les effets soient ressentis par la structure. Considérer l’ampleur du burn-out reviendrait à prendre conscience que tout employé peut souffrir d’un épuisement professionnel. Ces facteurs d’émergences qui sont mal perçu voire mal détectés par les entreprises créent un manque à gagner non négligeables pour elles. Les "process", la rentabilité de l’employé est ralentie progressivement. S’il venait à être en arrêt maladie, sa charge de travail stagne le temps de sa reprise ou est attribué à un autre collaborateur qui lui doit gérer le trop plein de responsabilités.
On estime selon les statistiques que plus de 3 millions de travailleurs dans les 10 ans à venir seront victimes du burn-out. Des futurs frais d’hospitalisation et de maladie à la charge de la Sécurité sociale. Il est donc incompréhensible que les entreprises et les professionnels de santé ne fassent pas plus d’efforts pour donner une existence légitime à cette maladie.
Socialement, le burn-out éloigne le malade du champ communautaire. S’isoler pour soi-disant dompter sa maladie et s’éloigner des regards critiques. Certains employeurs traitent hélas le burn-out de maladie imaginaire, et que dire des quelques directions de Ressources humaines qui voient en cela des cas de fainéantise. Sommés de simuler une fatigue ou de mal gérer les relations professionnelles, les personnes atteintes de burn-out sont refoulées par leurs hiérarchies et menacées de rupture de contrat pour certains.
Entre la mélancolie d’être incompris et la souffrance psychologique, le malade du burn-out peut s’autodétruire. Les cas extrêmes peuvent conduire au pire…, l’exemple morbide d’Orange en 2008-2009 avec le plan Next avait causé une quarantaine de suicides de ses employés.
Reconnaître le burn-out comme une maladie au-delà de l’exigence naturelle, selon le député Hamon c’est légitimer un mal professionnel et psychologique qui fragilise beaucoup de salariés aujourd’hui. Adieu la politique d’infantilisation pour un réel souci de préserver le tissu professionnel et social. Privilégier le bien-être du salarié et non l’assujettir tantôt à un stress de productivité surhumain tantôt à des menaces à peine voilée de la fragilité de son poste de travail.
Étant la combinaison de multiples facteurs liés au travail, guérir du burn-out est un long processus qui demande l’accompagnement d’un spécialiste. Les anxiolytiques et antidépresseurs ne sont qu’une béquille dans la quête de guérison et non la potion magique.
Consulter le médecin du travail est la démarche et la décision à considérer en priorité. Faire baisser progressivement l’instabilité psychologique, les troubles de mémoire du malade et préconiser dans des cas extrême un changement de l’environnement professionnel sont quelques approches de traitements.
Demander de l’aide n’est pas un acte de faiblesse, mais une attitude consciente, on peut guérir du burn-out!